vous êtes guitariste?  Pas de problème: vous pourrez quand même ramer

Un des plus complets des sports est l'aviron. Ce sport est particulièrement intéressant car il apprend la coordination d'un geste particulièrement technique sur un bateau particulièrement instable (équilibre), et ce en phase avec les autres membres de l'équipage. Il y'en a pour tous les goûts, en skiff pour la confiance en soi et l'apprentissage de la gestion individuelle d'un effort, être à l'écoute de soi, en double, quatre ou huit pour faire équipe et du même coup accroître ses capacités d'attention aux autres.
C'est un sport qui cumule des qualités habituellement contradictoires. Rares sont les disciplines travaillant à la fois la force et de précision, le collectif et l'individuel, le sprint et l'endurance, et aussi la stratégie de course. Apparaissent aussi la gestion à long terme de l'entraînement et de la progression, sur des échelles de temps aussi variées que de quelques jours (surcompensation) à quelques années (travail de fond). à ces acquis s'ajoutent aussi la biomécanique (réglage des bras de leviers, en fonction des circonstances, cadence optimale, mouvement optimal) et une connaissance de son métabolisme permise entre autres par la généralisation de machines à ramer identiques dans le monde entier, donnant à ce sport une touche de technologie... de pointe!
L'aviron rend apte à quasiment tous les autres sports et travaux musculaires car tous les muscles sont travaillés. Cette activité se décline aussi aux autres bateaux d'avirons que sont diverse embarcations traditionnelles, barques de sauvetage à 2 ou à quatre, yoles, aviron de mer... L'histoire des bateaux d'aviron est millénaire.
 Un rameur d'aviron est un athlète complet apte à courir vite ou à se déplacer en vélo (cardiovasculaire optimal) mais aussi maniera plus facilement une pelle terrestre (pour faire le ciment) que un coureur à pieds ou un cycliste, de musculature moins polyvalente.
Il est rare de trouver des villes sans plan d'eau où pratiquer l'aviron. Ce pourrait donc être un sport répandu qui contrairement aux idées reçues n'est pas cher. à supposer que il existe des endroits réservés où pratiquer le vélo ou des routes peu encombrées, il est aussi possible de faire du vélo rameur collectif: des prototypes existent. Ainsi un sport aussi complet que l'aviron ne serait même pas confiné aux seuls plans d'eau et pourrait servir à une propulsion musculaire de meilleure qualité que le vélo. L'aviron est un sport qui nécessite force et équilibre: Pour débuter on apprendra d'abord la gestuelle sur des bateaux d'initiation plus stables, l'équilibre, l'entraînement physique et la précision venant ensuite peu à peu naturellement... C'est ainsi que la vitesse de ces embarcations sont parmi les plus élévées qu'il soit dans le monde de la navigation à propulsion humaine.
Pour sortir de la Fatalité de ce bas monde qui se résume en trois lettres... l'APP (l'Aviron Pour Perdre) il faut travailler... et s'entraîner (même ailleurs que sur l'eau)

( Les étapes de l'apprentissage)

Il y a du travail  à faire pour corriger tous les défauts des débutants, vous aurez de quoi vous occuper les 3 premières années, Il se peut même que vous tombiez à l'eau de temps en temps. Ensuite vous ferez des courses, et même si c'est le plus souvent pour perdre, l'essentiel c'est que ce soit en APP (Aviron Plaisir Passion) de toute façons. Même perdue, une course, ça défoule et c'est de l'acquis pour la prochaine.

Où se trouve le club?: Dans le Petit Bugey, et à la frontière de la savoie, dans un cadre sympatique: nous disposons d'un canal qui en dehors de juillet-août est très calme, et ramable sur une longueur de 15 km, voir la carte. l'inconvénient principal de l'aviron,
Compatibilité avec la guitare: pas de problème!
Le GPS, amusant
Message aux bateaumobilistes,
 
 
 
 
 
 
 
 

1- un sport de "bourrin"
Un bourrin: c'est un cheval. Un sport de bourrin sous entend un sport qui demande une forme de cheval... Ce qui caractérise un cheval n'est pas seulement sa force, mais sa constance dans l'effort. Un cheval a un rapport puissance sur poids en endurance qui peut atteindre 10 watts/kg (contre 4 pour l'homme entraîné et les 2 à 3 pour les boeufs)
Un sport de bourrin est donc un sport de force continué dans le temps, autrement dit un sport de force-endurance.
C'est pas du tout comme certains croient un sport de "musculation". La musculation est naturelle, parfois en haut niveau pratiquée en salle en guise de plus, mais ça ne fait pas des gros muscles qui se voient. On est bien sur un peu plus "fort" disons 1.5 fois "la normale" contre 3 fois en altérophilie, mais là n'est pas la grande différence: le truc important c'est plutôt qu'on devient capable de faire un mouvement ample à 60% de sa force maxi, 200 fois de suite à 30 coups/minute au lieu de 20% ou même 10% pour l'altérophile.
C'est une évidence: un sport qui met en action tous les muscles ensemble demande une grande puissance. Faire de l'aviron solicite donc très fortement les capacités cardiovasculaires (pompe cardiaque, richesse du sang, ventilation pulmonaire), ce qui explique une nette relation des potentialités (les performance possible si la gestuelle est acquise et le plan d'eau lisse), avec une musculature harmonieuse mais non excessive.
Faire de l'aviron en particulier AVANT la puberté et pendant, c'est se garantir, dans le futur des potentialité physique environ 80% plus élevées que rester sédentaire. En effet, les aptitudes de force et d'endurance sont alors travaillées juste au moment où l'organisme se construit: cage thoracique suffisement ample, coeur sufisement musclé, sont des facteurs limitants si leur développement est négligé. L'aviron a ceci de particulier que contrairement au vélo, tout le haut du corps est construit, contrairement à la course à pieds il n'y a pas tassement des articulations (gênantes si on pratique beaucoup), et contrairement au foot, rugby, ou sport scolaire, c'est aussi un sport à 80% d'endurance...
Un rameur en aviron sera aussi très bon en vélo, bon en course à pieds, bon en jardinage avec pioche: polyvalent. Si il veut pratiquer un sport secondaire, il n'aura aucune difficulté à y être à un bon niveau.
2- un sport technique
Appliquer un geste puissant, à raison de 30 coups de rames par minute, en cordonnant jambes, tronc, épaules et bras, poignets, doigts, sur un bateau totalement instable (car pour des raisons physique ce qui est rond sphère allongée= forme cylindrique est la forme qui offre le moins de contact sur l'eau, donc glisse le mieux à poussée d'archimède égale)
Ce souci de bien ramer est une particularité indéniable. Bien ramer est comparable à bien savoir jouer d'un instrument de musique. On se débrouille à peu près au bout d'un an, mais on progresse encore 5 à 6 ans après. On peut dire que il faut 10 ans pour vraiment savoir ramer...
3- un sport d'équippe
En double, en quatre ou en huit... Une sorte de communication extra-sensorielle s'installe entre les membres d'un bateau "long", afin que chacun se cordonne et éventuellement compense les différences... il n'y ya plus qu'un esprit pour un bateau.
4- un sport individuel
En skiff. Tout est différent en skiff. On est seul, seul avec ses aptitudes, avec les éléments, avec son bateau, concentré sur soi.
5- un sport de stratège
Un exemple: gérer son entraînement pour être au top le jour J, choisir de monter un  skiff, un double, un quatre, tenter de s'économiser ou non pour passer des élimatoires, puis se défonçer aux demi finales pour passer en finale A et finir en touriste, ou au contraire ne pas se griller inutilement si il s'avère diffiçille de se sélectionner en A mais facile en B, et tout envoyer en B... Suivant les règles du jeu, le nombre de courses, la durée de repos entre les courses, ses capacités de récupération, la connaissances des autres participants, la météo, parfois même le choix du bateau: le stratège est infini. Cela implique de bien se connaitre, de bien connaitre les autres...
6- un jeu de hasard
Il ya des jours ou certains seront propulsés par une bonne condition météo, et ou d'autre auront un mauvais vent. Cette part de hasard est parfois assez importante les jours où des conditions variables changent les chronos d'une course répartie sur une grande durée..