"L'amour
de l'aviron: Ça m'a fait chavirer!"....
Pour sortir de la Fatalité de ce bas monde
qui se résume en trois lettres... l'APP (Aviron Pour Perdre) il
faut travailler...
On conjure cela par les mêmes lettres:
APP Aviron Plaisir Passion...
Les défauts:
Origine des défauts Synchronisation
equilibre planter
de pelle degagement plumer
Les exercices
hauteur Pelles
au carre jouer du piano, faire
le rock en roll Quart
avant Un coup en l-airUn_coup_rien_dans_l_eau
; les mains au cuir Enlever
les gueudasses
La pratique de l'aviron présente de diverses
difficultés à résoudre au début:
on peut grouper les difficulté en 4 grandes
classes: la synchronisation , l'équilibre, le rythme,
la gestion de l'effort
Synchronisation.
La première difficulté à
résoudre:
Faire cette liste de mouvements dans l'ordre.
Avancer sur son siège, tourner les pelles,
rentrer les pelles, tirer sur ses jambes bras tendus, tirer sur ses bras
jambes tendus, tirer sur les épaules, appuyer sur les manches pour
sortir les pelles de l'eau, tourner les pelles, tendre les bras pour les
dégager (rapidement), se pencher en avant dos droit sans faire les
ailes de poulet ni un dot de chat, plier les jambes lentement pour avancer
sur son siège (retour de coulisse), tourner les pelles... Le tout
sans aller boire l'eau du canal par les trous de nez.
Cela fait beaucoup de choses à faire pour
le débutant. Il devra s'efforcer de le faire d'abord sur un skiffy
afin de ne pas avoir en plus des problèmes d'équilibre. Souvent
on commence assez tôt à monter sur le skiff, alors que l'enchaînement
de tous ses mouvements n'est pas encore un automatisme. Alors naissent
des défauts du à la précipitation de certaines parties
du geste afin de garder un équilibre assez précaire...
C'est pour cela qu'il faut éviter de trop
faire de skiff trop tôt. Juste à petite dose pour acquérir
l'équilibre et voir les erreurs qui ne pardonnent pas (plouf! gâteau).
d'abord: pourquoi faire de l'aviron semble aussi
renversant? Parce que les bateaux sont instables, très instables.
À tel point qu'il ne tiennent même pas droit posés
sur l'eau sans le rameur dessus!
Mais pourquoi donc faire des
bateaux aussi instables?
Pour aller vite il faut trois choses:
1°) Déplacer peu d'eau.
Les bateaux seront légers, et allongés
pour ne pas enfonçer dans l'eau
2°) faire peu de vagues
Les bateaux seront fin, allongés, pointus
au bout
3°) Éviter tant que possible les frottements
de coque.
En effet si en vertu de la loi d'archimède,
un bateau un peu plus large et un peu plus long mais à fond plat
pourrait se déplacer rapidement et sans faire plus de vagues, il
y a une loi mathématique qui dit pour présenter à
un volume le plus gros possible une surface de contact avec l'eau, donc
de frottement la plus petite possible, tout en étant long, on obtient
un cylindre parfait! voilà pourquoi nos bateaux ont un fond rond,
comme un tronc d'arbre, mais creux: c'est le seul moyen de présenter
peu de surface à l'eau tout en ayant une portance. Un bateau de
forme différente à largeur égale a une surface
de contact plus importante, donc a un moins bon tirant d'eau... Bien sur
la coque devra être très lisse ou striée d'une manière
savante pour mieux glisser: "la peau de requin" serait une solution (ça
ne se fait pas car cela imposerait à tous les clubs des technologies
couteuses et non traditionelles).
Cette forme impose une construction par catégorie:
porteur léger, porteur moyen, porteur lourd: Un rameur poids léger
assis dans un "porteur lourd" ira moins vite car la surface de frottement
sera plus importante pour lui que si il est assi dans un "porteur léger"!
Cela est valable aussi pour les kayak, ceux qui
sont les plus rapides sont aussi les plus instables. Une solution pour
être rapide et stable c'est de se poser sur deux flotteurs de catamaran,
mais alors? où on pose les rames? puis ça ne serais pas bien
élégant...
Et pour aller plus vite?
La limite est atteinte: après il faut
quitter l'aviron et prendre... un peu de hauteur!
voir vitesse.htm#plus_rapides
L'autre solution, pour être stable, c'est
de se servir des pelles comme point d'appui (tout en évitant de
faire peur aux poissons)
Les défauts d'équilibre peuvent se traduire par
- un mauvais planter
de pelle: On n'ose pas écarter sa pelle
de l'eau pour la tourner: la pelle ne se plante pas droit et éclabousse
(sur un quatre on arrose celui de derriere)., et on tend alors à
manger
du lard c'est à dire commencer à pousser alors que la
pelle n'est même pas rentrée ou encore complètement
tournée dans l'oxyde de di-hydrogène qui entoure le bateau.
Ceci est très fatiguant pour ne pas avancer: Ainsi on dépense
des calories (on mange le lard stocké dans les réserves lipideuses
de l'organisme, vers les hanches), mais on avance mal, on donne des à
coups qui usent le matériel (les vis qui tiennent les portants en
particulier!)
- un mauvais dégagement:
on
n'ose pas sortir sa pelle de l'eau, on laisse la force de l'eau la tourner
afin de "plumer" aussitôt: or au moment de la faire tourner ainsi
on freine le bateau, on fait un vilain bouillon, et on le déséquilibre
encore en tournant la pelle avant sa sortie de l'eau, d'ou la tentation
de plus plumer encore et encore.
- plumer: se
servir de sa pelle comme point d'appui en la ramenant à plat sur
l'eau. Plumer doit être une sécurité, mais le faire
continuellement n'est pas normal et est typique des débutants
qui ne veulent absolument pas se mouiller: ça fait du bruit et ça
fait peur aux poissons.
- Garder une différence
de hauteur trop importante entre main gauche et droite:au
début on doit accepter de s'écorcher le dessus des mains
en se les frolant lors du croisement (croisement: quand l'on tire les avirons,
une main doit chevaucher l'autre pour ne pas cogner les manchons) Lorsque
que ce défaut persiste on a du mal à garder le bateau droit:
il penche à droite, par contre en allemagne de l'est il penche à
gauche.
On ne doit pas tourner les poignets pour tourner
les pelles: les mains doivent rester toujours horizontales. On doit tirer
avec l'intérieur des doigts, non à pleines mains
-Aller plus en avant d'un coté que de
l'autre, cela revient à planter une
pelle avant l'autre: Ce défaut d'équilibre revient à
s'habituer à laisser tomber le bateau plutôt d'un coté
de l'autre, en général le coté droit. Au début
c'est une différence de hauteur de main trop importante qui tend
à persister plus tard près de l'attaque (avant de rentrer
les pelles dans l'eau). Ceci peut être du aussi a une appréhesion
de se cogner les mains.
Médicamments:
Plus tard: on corrige spontanément la
plupart de ses défauts, mais peuvent subsister des "tics" ou des
petites anomalies de mouvement très tenaces. C'est pour cela qu'il
faut s'administrer quelques exercices particulièrement pénibles
au débuts mais profitables. Plus un défaut est corrigé
tôt, plus il est façile de le corriger.
Pelles au carrés.
Ne pas tourner sa pelle: comme dans une barque,
ainsi tant que la pelle touche l'eau, (mauvais équilibre, mauvaise
hauteur) elle heurtre l'eau d'une manière sensible qui "apprend"
à éviter ce contact.
prescription, faire des doses répétées
de au moins 30 coups par quart d'heure, jusqu'à que ça n'éclabousse
plus.
jouer du rock en roll: cet exercice consite à tourner les pelles d'un tour complet lors du retour, cela enfin de se déshabituer à se servir des poignets pour les tourner (c'était un de mes graves défauts). On aurait du mal a tourner les pelles d'un tour complet avec les poignets, car le pognet ne pourrait pas suivre, le seul moyen est d'utiliser le pouce. Pour ne pas avoir à cuisiner des gateaux (plouf! gâteau), il vaut mieux commençer à faire ceci sur un double, pendant que l'autre plume pour tenir le bateau.
Quart avant, Consiste
à sortir tout de suite les pelles après l'attaque: on garde
les bras tendus, on ne se sert que des jambes, et sur le quart avant de
la coulisse: Ce médicamment agit plus spécifiquement sur
les défauts à l'attaque.
Alterner ces exercices avec "normal": on remarque
tout de suite une amélioration temporaire: lorsque on commence à
ramer de nouveau comme un pied, il est temps de reccomencer.
Un coup en l'air:Cet exercice sert à lutter contre l'envie de manger du lard tout en travaillant l'équilibre: On doit un coup sur 2, puis sur 3 puis sur 4 tenter de ramer les pelles au dessus de l'eau, sans en rentrer une, en effleurant simplement la surface de l'élément liquide, sans le perturber: le vitesse de la pelle doit alors être nulle par rapport à l'eau: cette vitesse correspond à celle qu'il faut avoir lors du planter de pelles pour ne pas faire des plaouf du plus mauvais effet style "castor qui saute à l'eau" qui vous font regarder de travers par les pêcheurs.... En situation normale on doit attaquer de la même manière et seulement après mettre de la charge (appuyer) au mouvement.
Un coup "rien dans l'eau" C'est la même chose avec les pelles dans l'eau cette fois, sans tenter ni d'appuyer, ni de freiner. Ceci permet de travailler l'attaque et la sortie (dégagé).
les mains au cuir: Consiste à tenir les mains à au moins 30 cm du manchon, près du cuir qui tient la collerette: ceci accentue gravement toute les différences de hauteur et d'avance de main, ce qui permet d'y corriger.
jouer du piano
sur les manchons... pour
"apprendre" à rammener les pelles lors du retour sans nécéssairement
les tenir à pleines main crispées... On fait semblant de
pianoter sur le manchon lors du retour. Cela aide aussi à apprendre
à tourner avec le pouce au lieu de casser le poignet.
Il faut donc à peine tenir le manche lors
du retour, puis le tirer avec l'intérieur des doigts. Pour
s'entrainer à ne se provoquer des ampoules aux mains que sur l'intérieur
des doigts, et se décontracter: Il est en effet inutile de se crisper,
la pelle tourne sans effort exagéré, et on ne tire pas avec
la paume poignet arrondi, mais avec l'intérieur des doigts. Quand
on rame bien ainsi, on ne possède des ampoules que sur l'intérieur
des doigts, non à la paume. Ceux qui ne viennent pas en vélo
au club ne pourront justifier leurs ampoules à la paume. (remarque:
c'est pareil en kayak)
Enlever
les gueudasses
Ainsi le retour précipité sur la
coulisse avant un dégagé complet des bras vers l'avant est
impossible. C'est la mise vers l'avant du centre de gravité du rameur
qui permet de s'avancer sur son siège, non une traction par les
jambes (qui crée d'allieur chez les débutants une douleur
à l'arrière au bas des cuisses). Cet exercice évite:
Les retours précipités, la déprédation rapide
des chaussures par arrachement du dessus, et permet une phase de glissé
souple sur le plan dynamique: on dégage les bras rapidement (partie
légère), une fois seulement les bras complètement
tendus, on se penche vers l'avant, en tournant progressivement les pelles
et enfin on roule sur la coulisse lentement, avec quasimment les pelles
au carré prêtes à attaquer.
Importance de cet exercice
La perte de vitesse de l'ensemble rameur plus
bateau (centre de gravité) est compensée, au niveau du bateau
par le déplacement du rameur vers l'avant: Ainsi la vitesse du bateau
est constante. Dans le cas contraire, la vitesse par rapport à l'eau
, du bateau, augmente de parfois 10 à 20%s lors d'un retour de coulisse
précipité: Hors, durant cet instant, la résistance
à l'avancement (qui augmente comme le cube de la vitesse sur l'eau),
augmente donc de 20 à 40%: la perte d'énergie perdu dans
l'eau qui se produit alors pendant le retour de coulisse trop rapide
est énorme: ensuite on doit relancer un bateau qui paraît
tout lourd...
Il y 'a un subtil compromis à retrouver
lors d'une course entre l'alternance de glissés et de coups dans
l'eau: La vitesse devant être constante, plus on va vite plus la
cadence doit être rapide, mais calculée. À vitesse
égale, plus les rameurs sont lourds par rapport aux bateau, plus
la cadence devra être lente. (c'est pour cela que sur la yolette
on rame à cadence plus élevée)
Rhytme
Une course se gère d'une façon
très pointue, et c'est là même la clef du succès...
Pour éviter de faire de l'APP (Aviron Pour Perdre)....
Pour faire une course il faut passer outre une
sérieuse difficultée pour pas "se mettre dans le rouge",
on dipose en effet de plusieures régimes
Le régime Aérobie dure plusieurs
minutes, en tout cas plus en durée que la course. (environ 300W
par rameur)
Le régime Annaérobie dure à
peu près le temps d'un 1000m (environ 400W par rameur)
Bruler son ATP dure quelques secondes, à
peu près 100m (on peut atteindre 700W, soit 1CV)
il faut savoir que le régime annaérobie
et encore plus utiliser l'ATP des muscles plus vite que il se fabrique
se paie par une dette et des toxines qui se manifestent par une défaillance
donc une perte de puissance quasi complète, il faut faire les choses
dans l'ordre, utiliser d'abord l'énergie renouvelable (aérobie)
avant de se "tuer" à l'effort, c'est une fois la ligne d'arrivée
franchie qu'on s'autorisera à être naze... Pas avant... Faire
la course puis mourir...
Seul le régime Aérobie peut être
prolongé: les muscles disposent alors d'une source d'énergie
livrée lentement mais surement et durant longtemps, basé
sur l'oxygène de la respiration.
l'ordre de grandeur de la puissance, 300w environ
(sur un huit ça fait une puissance de 3.5 CV din), à comparer
avec la puissance des plus petits bateaux à moteur quatre temps
(4CV)
Les deux autres régimes font appel à
des réactions chimiques qui permettent de tirer une puissance pouvant
être triple, voir plus. Il faut donc trouver par une longue expérience
la dose d'effort à fournir pour utiliser le maximum de puissance
"annaérobie" de manière à juste tomber en panne sèche
après la ligne d'arrivée, non juste avant...
Le début de la course est donc généralement
Basé sur l'ATP (le départ),
Plutôt aérobie jusqu'au premier
1000m, l'ATP se reconstitue
Annaérobie principalement vers le 1500m
Les derniers 100m à fond (annaérobie
totalement et ATP (cette accélération s'appelle l'enlevage)
La difficulté de la course en 2000m et
de savoir "se limiter" pour ne pas passer trop tôt en régime
annaérobie.
L'autre travail est de s'entraîner longuement
pour travailler sa puissance aérobie (ramer des heures), puis
parfaire sa capacité à utiliser
les efforts annaérobie (s'entrainer à faire des courtes distances
à fond).
Celui qui ne fait que de ramer des heures reste
"un diesel"...
j'en sais quelque chose car j'en suis un à
cause de mes 500km par mois en... kayak! Un diesel n'est jamais essouflé
ni fatigué après des heures mais ne peut fournir un effort
explosif le temps d'un 1000m.
il faut donc les deux types d'entraînement.