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réglage des bateaux.
 #fiche_a_remplir
 combiens de rondelles pour les hauteurs
 et si on veut s'entraîner correctement avec une baleine?

Dans le cas de l'aviron, les réglages sont déterminants, et ce de plus en plus quand le rameur devient puissant. En club, dans la plupart des cas, les bateaux, partagés par plusieurs rameurs ne sont qu'à peu près réglés, on a de bonnes sensations si c'est à peu près symétrique (angle d'attaque compensés par les calles), mais il faut aussi faire concider avec la biomécanique tous les paramètres ensemble pour que la position reste bonne avec des efforts en pleine charge.
Si ce n'est pas le cas, il y aura un effort "parasite" pour maintenir la position lors d'une forte poussée: si l'angle d'attaque est symétrique mais pas à la bonne valeur, les pelles couleront ou sortiront de l'eau, si la barre de pieds n'est pas bien rigide, l'appui se dégradera en cas de poussée... Si toutes les conditions ne sont pas réunis, le rameur ne peut pas facilement transférer ce qu'il a appris en faible puissance, dans un effort maximal, donc est handicapé en course.
la déperdition de puissance, insignifiante à l'apprentissage ou en cas de faible puissance devient handicapante pour la moindre broutille. Pour les rameurs de très fort niveau et de poids moyen (plus que 70Kg), on commencera par maniaquer sur la qualité non pas seulement de la coque, mais de l'acastillage: barre de force strictement obligatoire, fixation des calles pieds, que sur des bateaux pourtant déjà prétendant "être de compétition" sont pourtant des paramètres à revoir, voir à bricoler.

Un ensemble rameur bateau ressemble à un émetteur de radio! pour l'anecdote, c'est à peu près la même chose, un transistor fournit "l'effort" de pomper de manière cadencée le courant, et présente des caractéristiques "courant" (amplitude), "tension" (force), pour une bande de fréquence étroite (cadence). Tant que il n'y n'a pas tous les éléments de transmission réglés, selfs, capacités (bras de levier, élasticité, inertie), et l'antenne bien accordée (équivalent de la bonne longueur de rame) et bien le transitor chauffe (se fatigue inutilement) et la puissance n'est pas rayonnée à l'antenne. Si on change de fréquence facilement un récepteur de radio, il en va tout autrement pour changer celle d'un émetteur! La difficulté de réglage d'un émetteur de radio ressemble bien à celle d'adapter des réglages pour des bateaux et rameurs différents...

les à peu près qui deviennnent des problèmes croissants avec la puissance

l'angle d'attaque non symétrique: plus la puissance augmente, plus un couple de rotation en "rouli" est donné au bateau lors de la pousée, plus le rameur doit se tordre pour compenser, de plus il est en insécurité au niveau de l'équilibre du fait de cet appui "instable". La gestuelle doit s'adapter et être modifiée en fonction de la charge, les sensations sont insécurisantes et le rameurs prend des défauts de crispation et de non assurance (peur de se baquer).
L'angle d'attaque trop grand (trop de coiffe), rend plus facile le posé de pelle en faible puissance lors de l'apprentissage, la plupart des rameurs tendent à vouloir le conserver à 4°, alors qu'il faut se rapprocher de 2° à forte puissance, voir même 0° pour les pelles pourvues d'une lèvre. Si cet angle est trop important, le rameur doit forcer en tirant vers le haut au lieu de tirer à l'horizontale, il finit par hausser les épaules pour avoir les bras dans l'axe de force, au niveau de l'épaule.
Les bras de levier intérieurs trop grands ou trop petits
En skiff il faut un croisement de main de 18 à 22 cm, mais ce que l'on devrait regarder, c'est surtout par rapport à la largeur des épaules: si l'angle par rapport à la ligne de la direction du bateau est trop important en milieu de passé (trop de croisement), il y a perte de puissance. On apprend souvent avec un croisement important, avec aussi un levier intérieur plus grand, donc moins dur, mais avec la puberté puis l'effet du devenir costeau, les épaules s'élargissent: si lorsqu'on est en configuration "avorton" ou qu'on est filiforme genre vermiceau allongé, on peut tolérer un croisement de 22 voir plus, si les épaules sont larges, 18 à 19 sera le maximum tolérable par une brutte épaisse trappue.
La longueur de rame
Un rameur de taille moyenne devra avoir un levier intérieur de 90 environ d'axe à bout de manchon (88 à 88.5 de collerette à manchon), reste à adapter la longueur de la rame pour avoir la bonne gestuelle à la bonne cadence.
Il serait logique de respecter la taille de levier intérieur en fonction de la taille, pour permettre de l'amplitude, et de compenser  levier intérieur par une longueur de rame de sorte que le rapport reste de l'ordre de 2.0 faible à 2.2 normal-fort extérieur, intérieur par rapport à l'axe. Cela est souvent oublié, et le réglage standart adopté correspond à l'élite des compétiteur, à savoir 80 Kg ou plus, 1m80 à 1m90, 400 à 500 watts de Puissance Max... qui n'est pas très adapté à l'apprentisseur: 60 à 70Kg 1m60, 200 à 250 watts max. Pour ces derniers, il leur sera difficile d'avoir une bonne gestuelle et des cadences normales si on on ne leur facilitent pas le bras de levier, surtout en raccourcissant les rames puis si ça ne suffit pas, éloigner les points d'appui (augmenter l'entraxe) vers l'extérieur
30% moins de puissance, 10% moins dur= enlever 10% de longueur à l'extérieur ou déplacer de 3% le point d'appui vers extérieur, si le matériel le permet.

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fiche à remplir

Fiche de réglage bateau

nom du rameur:
 
date du hauteur, nombre de rondelles tribord / babordréglage bateau si bateau long

place

angle de coiffe (numéro cale)

1= coule

7= coiffe

regardez le numéro du coté de l'appui
TRIBORD

angle de coiffe tribord / babord (numéro cale)

BABORD

position portant

(haute ou basse)


hauteur
Trib
hauteurs
Bab
entraxe,

croisement maximum

longueur rame

(inscrivez 3 chiffres)

cales pieds, préciser angle voisin de 24° et repère de réglage sensations ou problème avec ce réglage

rondelles_skiff_vega

Championats de zone 2006 avec un skiff véga "élite"
Ce skiff est en principe porteur 75 kilos, mais on peut positionner les portants et ajouter ou non des rondelles sous les dames de nages.

Réglage: en cas de vagues hauteur insuffisante (j'étais avec 10-7): rajouter encore 2 rondelles, donc skiff véga portant en haut et 12-9 rondelles, crois 20, point de vue confirmé par Bertrand sur essai de "mon" skiff .

ajuster une rondelle pour 2Kg poids en moyenne, peut être 3Kg poids si la taille est idem (même rameur, variation de poids)
remarque: si la prise de poids d'un rameur est à cause des cuisses (plus musclées plus épaisses moins de place pour dégager), on peut aussi considérer que une rondelle vaut 2 kilo de différence même rameur.
- le skiff est interchangeable sans démonter et remonter les portants,  pour 60 à 76-80Kg en position haute, et de 50 à 65 Kg position basse: sur une saison où le skiff est partagé entre deux rameurs, si les deux rameurs ne sont pas ensemble en catégorie 60 à 76Kg ou 50 à 65kg, il faudra perdre beaucoup de temps pour régler à chaque changement.
- le skiff est optimal (toutes les façon de ramer sans avoir à tout démonter pour passer de ce qu'il faut en eau lisse ou vagues) pour 70 à 75Kg en haut et 60 à 65 Kg en bas, ça correspond bien à la limite poids léger et TC homme, et femmes., il devient limite pour plus de 77 kilos ou moins de 55 kilos
 

le skiff est visiblement conçu pour les PL élite
portant haut pour les hommes et portant bas pour les femmes.

Les position extrêmes constatées entre Fiona (catégorie Trop léger, petite fille saxophoniste de 50Kg) et Jean (PL trop lourd ou TC limite trop léger) donne un écart moyen de 1mm/kilo une rondelle de 2 mn tous les 2Kg faisant le calcul selon cette hypothèse, la position pour un cadet moyen, Jérémy 64 Kg est bien le réglage adapté.

Temps humide et frais? globalement on se présente avec 3 à 4 Kg de plus au départ de la course:
- 1kg de plus (même si l'eau ne coule pas encore dans la coque, si la coque est humide sur 6 mètre carré ça compte)
- vagues et pluie: l'eau embarquée sur les vêttements, eux mêmes plus lourds et aptes à pomper de l'eau, et ce qui entre dans la coque, souvent encore un kilo à 2 kilo
- froid: poids du rameur au départ 1Kg de plus car il évapore moins à l'échauffement (20mn d'échauffement en été = perte d'un kilo, j'ai mesuré ça en me pesant à 75Kg avant une séance de 20 minutes d'ergo, et 73.9 kilos après. Sur un 6000m au printemps j'ai aussi perdu 1.5 kilo, en 23 minutes)
- frais avec départ habillé: le rameur transpire normallement à l'échauffement et élimine l'eau de son corps mais il humidifie ses vêttements à l'échauffement (pas de perte de poids globale donc) et le quitter n'y fait rien à moins de le jeter par dessus bord (si on est à une seconde près en international, chose à faire!)

du mauvais temps explique alors  une ou 2  rondelle de plus (3 à 4Kg, taille buste égale), plus 2 de plus pour les vagues= 3 à 4 de plus. prévoir donc une variation de hauteur de 6 à 8 milimètres
3 à 4kg de plus au départ signifie aussi à puissance égale et glisse égale 4 à 6 seconde de plus! (vagues et vent souvent encore 10 à 15s en plus, total, différences de l'ordre de 20s: il n'y a donc pas que la viscosité de l'eau froide qui explique les moins bons chronos de l'hiver, différence de l'ordre de 2 à 3/1000eim par degré)
quand il fais froid on perds donc au moins 10 à 15 secondes sur la distance de 2 kilomètre, généralement 20 secondes à 30s
 
 

réglages moyens en tenant compte que généralement les légers sont plus petits (véga "élite" porteur 75Kg)
retenez les variations et la méthode en partant d'un réglage bien éprouvé avec quelques rameurs de votre club. ainsi vous pourrez régler assez rapidement en fonction d'un nouveaux rameur occasionel.
 
position haute (bassin moyen à agité genre Creusot, lieu qu'on devrait appeller creuses-eaux car les eaux y font des creux)
(3 de plus pour tribord, 3 comme "tri")
noter que souvent, 1  à 2kg d'eau sont souvent embarqués!
régler le croisement 20 à 21
position moyenne (eau plate et vaguelettes)
 régler croisement 20
ramable pour eau très lisse
régler croisement 19, ça croise autant car les avirons sont plus à plats
76 Kg 10
74Kg 9 
72Kg 8
70Kg 7
68Kg 6
66Kg 5
-----------portant en haut obligé-------------------
64Kg 4 portant en haut ou 10 portant position basse
62Kg 3 ou 9
60Kg 2 ou 8
58Kg 1 ou 7
56Kg 0 ou 6 
------------portant en bas obligé----------------
54Kg 5
52Kg 4
50Kg 3 FIONA
78Kg 10
77Kg 9 
76 Kg 8
75 Kg 7 Jean début printemps
74Kg 6
72Kg 5
-----------portant en haut obligé-------------------
70Kg 10 ou 4 Jean automne
68Kg 9 ou 3
66Kg 8 ou 2 
64Kg 7 ou 1 Jérémy
62Kg 6 ou 0

------------portant en bas obligé----------------
60Kg 5
58Kg 4
56Kg 3
54Kg 2
52Kg 1
50Kg 0 FIONA


82Kg 10
80Kg 9
79Kg 8
78Kg 7
77Kg 6 
76 Kg 5

-----------portant en haut obligé-------------------
75 Kg 4 10
74Kg 3 9 
72Kg 2 8
70Kg 1 7
68Kg 0 6
------------portant en bas obligé----------------
66Kg 5
64Kg 4
62Kg 3
60Kg 2
58Kg 1
56Kg 0


différence entre un skiff qu'on pète et un skiff d'entraînement

prenons un skiff de course idéal et un skiff de même forme, même caractéristiques  mais pesant 10Kg de plus. On veut retrouver les mêmes sensation d'appui et travailler la force vitesse en particulier dans les mêmes conditions (dans la zone 75Kg environ)

à glisse égale, et forme de coque égale, puissance égale, levier idéalement adapté (à l'optimum),
l'écart de poids explique un écart de 15 secondes au 2000m = environ 3.5% plus de temps. cela bicôse surface de frotement, au mieux similaire à celle d'un demi cylindre immergé: il y a une relation directe entre la surface de contact nécéssaire pour assurer la flottaison.

C'est le meilleur des cas: en général l'écart est de 20s voir plus, car il y a d'autres pertes
- le bras de levier est trop dur pour la cadence de course
- la qualité de l'acastillage et de la coque moindre.
- de plus on tend à négliger les réglages au poëlle du Q près de tels skiff sous prétexes qu'on ne courre pas avec.

expirémentalement je constate
pointe de vitesse maximale sur des séries courtes
18.1 sur le véga 17.0 sur le Jullien = -6% (sur des séries courtes le fait d'être "bloqué" par la dureté de levier gêne; la barre de pied avec des sabots explique beaucoup d'écart)
Vitesse au 2000m
pointes de vitesse sur les séries longues
17.2 sur le véga, 16.6 sur le jullien = -3.5%
16km/h sur le véga, 15.4 à 15.5 sur le jullien = -3.7% à -3.1% (sur le 2000m, il semble encore possible de trouver une ramerie qui optimise le réglage)
 

réglages: on retiendra que passer d'un skiff de compète à entraînement revient à diminuer de 3.5% la distance entre bouillons, (ou le "pas" ou l'équivalent du développement en vélo)
 

tout pareil sauf levier extérieur.
On cherche à ne pas modifier les gestes du rameur qui dépendent de l'amplitude du levier intérieur.
il faut 3.5% moins de longueur extérieure, soit 198 fois (1-0.035)= 191
soit une rame 6 cm plus courte à l'extérieur (à peu près 4 milimètres cm plus courte par différence d'un kilo de poids de coque)
en effet, à coup de rame identique, la vitesse est proportionelle à la longueur de la rame (et en ce cas, la puissance varie comme le cube: 3.5% vitesse en plus = 10.5% puissance. si on ne règle pas le skiff d'entraînement plus facile, la différence de dureté est comme si on ajoutait 3.5% dureté, il faut 10.5% puissance de plus pour faire le même chrono avec la même ramerie
pouvons nous enlever 6cm de longueur de rame? rarement.

En changeant l'entraxe.
On cherche au possible à préserver le croisement de main habituel.
on réduit d'autant le levier extérieur qu'on augmente l'intérieur. une ramerie "pareil" (même vitesse linéaire du bout intérieur des avirons) donne donc le cumul d'un cm à l'intérieur qui en vaut 2 à l'extérieur (environ le double d'effet pour un cm de plus à l'intérieur qu'un de moins à l'extérieur): un cm de déplacement du point d'appui est donc comme 3cm environ de différence de longueur.
2cm de plus d'entraxe= comme raccourcir de 3cm le levier extérieur
6cm de différence de longueur extérieure seule peuve être égalée par 2cm de déplacement d'axe, soit, si le skiff de compétition a un entraxe de 160, alors, prévoir un entraxe de 164 pour retrouver la même puissance à force/vitesse égale!
ainsi, si avec le skiff d'entraînement on veut retrouver les mêmes appuis, sans changer le croisement de main, tout faire pareil (donc garder aussi la même façon de ramer) à ceci près qu'on va 3.5% moins vite, on tombe facilement en dehors du possible (on ne voit pas souvent de réglages aussi extrêmes; les portants et les rames ne le permettant pas)
Le plus courant est donc d'augmenter l'entraxe à  162 si possible, et de passer de 19-20 de croisement à 20-21, ceci change déjà la gestuelle.
souvent en effet, les rames de skiff sont déjà presque au plus court possible et ne peuvent guère n'être réduite en dessous de 287 de longueur totale.