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essentiel pour mémo B1
le travail de type "1"

c'est la plus longue page car la plus importante: il s'agit de la partie d'entraînement qui implique la connaissance de toutes les notions de base pour être menée à bien: puisque elle constitue l'essentiel de l'entraînement, plus de 80% du temps de pratique y est consacré.
Le but est de cumuler des efforts qui augmente la possibilité de métabolisme de l'oxygène, en musclant le coeur, les poumons, et en faisant faire aux muscles des fibres riches en cellules capables d'extraire rapidement l'oxygène du sang. Pour que l'organisme travaille à tout cela, il lui faut un volume (une durée cumulée) important, et une intensité pas assez forte pour éviter la mise en route de procédés d'urgence plus efficaes dans le court terme, mais moins adaptables.

Définition "officielle" du B1 pour la fédération française d'aviron

B1
force endurance spécifique (aviron)

Objectif énergétique
 force endurance aérobie fondamentale
Objectif et réalisation
 
durée B1 km totaux par séance cadence % de la vitesse pronostique moyenne en course sur 2km % de la puissance moyenne du test 2km ergo fréquence cardiaque lactates milimoles/litres
70 à 120' 15 à 25km 16 à 19 77 à 80%  55% 75% <2

Objectif biomécanique
Propulsion maximale par coup d'aviron dans les limites du métabolisme
Réalisation
Coup d'aviron puissant, récupération sur le retour.
Ramer sans pause.
Des séries de 6 fois 10 coups sprint peuvent être insérées à condition de reprendre immédiatement après la série de qualité B1 (espacer d'au moins 5' chaque série)
Application
Toute l'année même lors de la période de compétition
Compatibilité physiologique dans la même journée
Compatible avec toute les autres exigences physiologique

Cette zone d'entraînement est paradoxalement dure à gérer. Dans les sports où beaucoup de muscles sont solicités, en particuliers les muscles moteurs, Il y a une réelle difficulté au début à respecter une intensité suffisement faible!!!
Presque toujours, celui qui décide de devenir sportif ou de se remettre en forme, demande trop tout de suite à son corps...
y'a de quoi en voyant ceux qui s'les pêtent en mettant des combines de minimes...

il faut rester vers 60% de la réserve cardiaque. J'explique. (vérifiez bien que vous avez là une police à chasse fixe, en particulier pour ceux qui feraient un copié collé de ça dans un mail, ou autre forum, une police autre décale les échelles)

Situation du B1
 * pour la charge "cardio-vasculaire"
 lipolyse  --------------------
glycolyse                  -------------
---------------------------/B1/--------/
---|---|---|---|---|---|---|==-|---|---| % de la FC lue "au cardio"
   10  20  30  40  50  60  70  80  90 100
         --|--|--|--|--|--|==-|--|--|--|
           10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 % réserve cardiaque
                 25 33 41 50 58 66 80 100% puissance du test
puissance apportée par anaérobie   1 5 20% en plus

Intensité du B1 B1= 50 à 55% de la puissance du test maxi sur 7 à 8mn (exemple test: 380 watts moyen B1 de 190 à 209w, ou 65% environ du possible sur 30' à 1h "à fond"
Vitesse du B1 1.26 fois moins vite que le test maxi 79 à 80% vitesse: exemple, courses sur 2km faites vers 7'30 16km/h, B1 fait vers 12.7 à 12.8km/h. Même calcul pour l'ergo.
Charge cardiaque: 75 à 80% de la fréquence cardiaque maximale.
65%  de la puissance du seuil aérobie/anaérobie (correspond au test maxi sur 30 à 45')
Carburant: en même temps les lipides et les glucides: environ 30% de l'énergie provient des lipides, sur un total de 800 à 1200 kcal/heure

une relation simple presque parfaite entre 50 et 85% de la fréquence cardiaque lie la fréquence cardiaque à la puissance mécanique produite, sur la zone d'entraînement d'endurance
puissance= Coefficient(F-entraînement - Fà zéro watts) = coefficient fois % de réserve cardiaque utilisé...
Il suffit alors de mesurer F0 (assis sur l'ergomètre avec un mouvement sans charge)
puis de déduire Coefficient en faisant deux paliers d'effort en endurance et endivisant la différence de watts par la différences de pulses. Cette indication est plus stable et plus précieuse encore que la puissance... en effet, si la puissance peut varier assez fortement (le coeur peu alimenter "en plus" la dissipation thermique, la digestion, le mental" ce qui "bouge" le F zéro watts), la différence, en watts/pulses est plus constante.

un athlète de 75Kg aura à peu près 3 à 4 watts par pulses, un non sportif du même gabarit 1.5 à 2 watts par pulses.
Le nombre de miliwatt/pulses/kilo serait un bon indicateur de la capacité cardiovascualire relative, 45 miliwatts/pulses/kilo commençant à être une bonne "note", et 25 un signe de faiblesse.
 

PAS TROP FORT LES B1!!!
dites vous bien que vous devez faire un effort qui ne sera pas épuisant même prolongé durant 1h20. La fatigue qui résulte d'un tel entraînement doit se dissiper dans la demi journée même, et vous devez pouvoir faire un "B1" tous les jours, même en plus d'un reste: muscul, entraînement plus dur...

Zoom sur la zone  endurance (% de fréquence cardiaque)
 |------------|------------|-===========|------------|------------|
50           60           70            80           90          100
                             /----------/
 

Zoom sur l'échelle de puissance max (% de la puissance moyenne au test 2000m ou sur une performance maximale de l'ordre de 6 à 7')
  |---------|=====----|---------|---------|---------|---------|
 40         50        60        70         80        90       100
            /----/
Zoom sur l'échelle de la vitesse (relation cubique, aviron, vélo sur piste)
  |----------------==|==----------------|------------------|
  70                80                  90                 100% vitesse
                  /----/
 

Comment croyez vous que on puisse faire autrement pour faire 600km/moins de bateau d'aviron ou de footing, ou même 2 à 3 fois plus de km en vélo, sans s'épuiser?

Pour le vélo? Voyons! mais comme ça qu'on le travaille "le B1", enfin!
allez on se retappe une Bière, Hein?

HA... HA... HA!

Ceux qui le font sans respecter l'intensité, le font généralement trop fort, s'épuisent et abandonnent plus ou moins la pratique au bout de quelques jours, quelques semaines ou quelques mois... il ne tiennent pas le rythme et croient bon de le faire un jour sur deux, ou sur 3 ou finalement une fois par semaine...

Pensez que faire "des B1 de fiottes" c'est une capitalisation dans le long terme...

Chez les rameurs. L'effet psychologique qui consiste à penser "j'ai l'air d'une fiotte à me traîner à "2'20"; J'ai l'air de rien foutre à glander sans forcer...." pousse à l'abus de puissance... Et il y a un véritable challenge inconscient à s'approcher d'un chiffre rond...
Chez l'entraîneur: parfois le sentiment que "il faut les remuer un peu" les incite à pousser leur émules dans le sens d'une mauvaise gestion où "souffrir" fait "motivé"...
 

Soyez humbles que diable!!!

J'insiste là dessus car on voit la plupart des jeunes rameurs, sur ergomètre durant l'hiver tenter de se maintenir près de "2mn00" au 500m... à un tel rythme, ce n'est plus de la machine à ramer, c'est de la torture, si on tente de respecter la durée d'un "B1" (c'est à dire plus de 30 minutes) alors on ne vas pas faire "ses 10 bornes d'ergo" chaque jour, quand même... pfouu! (et encore, il faudrait en faire 20)
Or, il faut, si on veut atteindre le niveau optimal, pratiquer TOUS LES JOURS ou presque ce type d'entraînement en sachant se limiter à la zone d'endurance douce, celle qui mitige l'utilisations lipides glucides et charge le coeur à 75%. Il convient alors de faire ou du "B1" (en bateau d'aviron) OU placer dans sa vie quotidienne des "équivalents" quand on ne peut pas faire tous les jours le même sport.
Cette intensité d'endurance correspond dans le cadre de la propulsion musculaire, à l'efficacité maximum à terme...Sans se crever, mais sans se traîner non plus!
En effet, on est à 25% en dessous environ de la vitesse d'une course de demi fond (en vélo ou en bateau la puissance varie quasiment comme le cube de la vitesse).
Sur un trajet qui dure 50 minutes de course, cela ne fait guère que 1h05 environ en endurance... (quand on se compare seul: un gain de vitesse plus important est produit par la mise en pelleton qui protège du vent)
 

IMPORTANT! tentez de transformer vos trajets quotidiens en séances équivalentes... il suffit de caser 40 minutes le matin et 40 minutes le soir de propulsion musculaire si possible utilitaire, en faisant votre possible pour respecter régularité, calibration, et absence d'interruption d'effort...

Le B1 est donc approximativement fait à une allure 26% moindre qu'en course (, donc à 79.3= 80% environ du meilleur que vous fesez "au test 2000"
si au test 2000 vous faites, l'allure du B1 se situerais vers
5'50                           1'51 au 500m
6'00                           1'53        Gros gabarits hommes
6'10                           1'56
6'20                           1'59
6'30                           2'03       Poids légers hommes
6'40                           2'06
6'50                           2'09       Juniors gros gabarits femmes
7'00                           2'13
7'10                           2'15
7'20                           2'17       cadets  femmes PL, juniores
7'30                           2'21
7'45                           2'26
8'00                           2'31       loisirs, cadettes
8'30                           2'41

Mais je conseille de regarder au cardio et de respecter 75% de la FC maximale (proche de 220- age, mais proche de 207 - 0.6 fois age cjez l'endurant), pour respecter réellement la bonne charge cardiovasculaire (il doit afficher entre 150 et 160 pour un cadet, vers 147 à 157 pour un juniors, entre 145 et 155 pour un séniors, entre 140 et 150 pour un vétéran de 40 ans, sauf exception (ceux qui ont un coeur léger mais plus rapide, ou au contraire ceux qui ont un coeur gros qui bat lentement... chagrin d'amour?)
Le respect de 75% charge cardio donnera une idée de vos possibilités potentielles sur le 2000m
ainsi, si votre coeur peut monter à 190 pulses, et qu'à FC 142 vous êtes vers 2'00 au 500m vous devriez pouvoir espérer descendre à 6'20...
(C'est ce que j'ai constaté sur moi même. Relevant pour 2'00 au 500m une FC proche de 143, mon maxi étant 191, j'ai réussi la même année 6'25)

On a ainsi les allures d'entraînements constatée ainsi, et la limite du possible sur une distance de 2000m donné pour l'ergomètre rameur en temps moyen de passage entre deux repères 500m

Allure lors de "vos conférences" au 500m, et maxi d'un test 2000 éventuel, extrapolé au 500
2'40 -en B1 ------------------  2'07 moyen au 500 sur un test 2000
2'35 -------------------------  2'03
2'33 -------------------------  2'01
2'30 -------------------------  1'59
2'27 -------------------------  1'56
2'25 -------------------------  1'55
2'23 -------------------------  1'54
2'20 -------------------------  1'51
2'17 -------------------------  1'49
2'15 -------------------------  1'47
2'13 -------------------------  1'45
2'10 -------------------------  1'43
2'07 -------------------------  1'40
2'05 -------------------------  1'39
2'03 -------------------------  1'37
2'00 -------------------------  1'35
1'58 -------------------------  1'33
1'55 -------------------------  1'31
1'53 -------------------------  1'29
1'51 -------------------------  1'28
*
Notez que le maxi extrapolé sur 500m est aussi votre allure à cibler pour vos 500m en "B5" que vous ferrez lors de vos fractionnés sur 2 minutes.
Notez bien, c'est important, vos progrès, rapides au début, puis se tassant sur une limite.
tenez un journal d'entraînement avec notation de:
date et heure, temps, puissance moyenne, FC moyen, cadence.
 
 

Si vous POUVEZ discuter avec des phrases carrément longues sans perdre votre souffle, ou sans voir chuter votre allure, que vous tenez SANS PEINE plus d'1h30, mais qu'un tout petit peu plus vite se ressent dans la discussion, vous avez juste trouvé la zone d'entraînement, votre potentiel du possible en course sur 7 minutes environ est de l'ordre de 25% plus vite. Si vous vous baladez à 12.5km/h, vous devriez tenir 15.75km/h sur un 2000m... Voyez que c'est peu de choses pour le DOUBLE de puissance...
ATTENTION cherchez l'allure du B1 "à tâtons" en partant des intensités faibles. Je conseille vivement cette approche par le "en dessous" chez ceux pour qui un test maxi est néfaste voir dangereux (ceux qui débutent ou sortent d'une "période larvaire" prolongée), vérifiez vraiment que vous tenez des phrases longues: pas seulement des réponses rapides mais réellement un discours...

Sur l'eau: c'est aussi vrai! la vitesse est 26% moindre en endurance "B1" que sur une course de 2km: un skiffeur faisant potentiellement 16.55 km/h  au 2000 (7mn15) en skiff fera sur l'eau en B1 13.1 km/h en skiff.
je constate effectivement par expérience que si je veux faire 1h20 mn de skiff par jour  (17km), plus le reste (autres activités équivalente au reste de l'entraînement) que je dois veiller à me limiter à une vitesse qui se situe entre 12.5 et 12.7 km/h avec un skiff d'entraînement, qui correspond à 13.0 avec le skiff de course. La puissance obtenu la même année au test d'effort correspond à un potentiel de faire 7'20 en skiff...

Aller un peu au dessus (tendance à aller spontanément vers 13.2 km/h avec mon vieux clou) m'épuise à la longue: ce n'est plus du B1 mais du B2 trop long et en excès. J'ai fait cet erreur durant près d'un an. J'ai eu certes, de la puissance, mais à la fin de la saison, une tendance à me fatiguer plus rapidement (au bout de 3h) pour des efforts très modérés du styles marches ou randonnées, donc une difficulté à puiser dans les graisses. Et j'ai pris du poids (4Kg). Le respect d'intensité plus modérée m'a redonnée de la durée et fait perdre le poids.
Si cela arrive (épuisement progressif avec installation de la fatigue et prise de poids) ne pas se reposer, mais faire une série d'entraînements en "lipolyse" pour récupérer. Ces entraînements étant l'occasion de travailler son geste sur des appuis faibles. La logique "entraînements durs" un jour et récupération le jour suivant étant d'ailleur utilisée pour progresser au dela du niveau de stagnation que aurait en ne faisant strictement que de l'endurance. (principe de la surcompensation, et du fractionné... très long, sur l'échelle de temps la semaine ou même le mois, on dit "des cycles")

Sur l'eau
On a en gros des vitesses de courses comprises entre 14.5 et 17.5 km/h, donc des allures de B1 comprises entre 11.5 et 13.8 km/h (retrancher 0.5 à 0.7 km/h avec un skiff d'entraînement)
La moyenne se situant généralement vers 12.3 km/h d'où la vitesse d'entraînement en skiff est de l'ordre de 12 à 13km/h, et ne dépasse JAMAIS 14 km/h en "B1".

Vitesses bateau en course bonnes conditions et vitesse en B1
2km en, km/h et km/h en B1
6'51 17.5         13.8  international exceptionel
7'03 17.0         13.5  international
7'16 16.5         13.1  national
7'30 16.0         12.6  régional
7'45 15.5         12.3
8'00 15.0         11.9
8'16 14.5         11.5  jeunes
8'34 14.0         11.1
8'53 13.5         10.7 loisirs
Dans la pratique, une technique pas tout à fait au point réduira l'écart entre "la course" et le B1, puisque les difficultés techniques s'accentuent en course. Dans la cas de défauts techniques bien ancrés mais d'assurance, on aura simplement une dégradation uniforme de la vitesse. c'est la différence entre la performance théorique et réelle sur l'eau qui révèlera cette lacune... relation puissance vers vitesse observée moins bonne que prévue.
 

Travailler la force musculaire implique de respecter une certain appui
Considérer que lors des entraînements on n'est pas forcément "affuté" il faut aussi tenir compte de la capacité de récupération entre des mouvements puissants: elle se fait entre deux coups de rame,  2 secondes environ sur les 3.33 au total que représentent un cycle à 18 coups de rames par minute.
 

la cadence
15 à 18 coups de rames/minutes est la moitié de 36, donc 50% de la puissance "de 30 à 36 de cadence" qui est celle d'une course rapide, 30 à 33 en skiff et 36  en bateau long (en quatre)
En effet, force fois amplitude = énergie, et énergie fois cadence = puissance_de_course.
même force, même amplitude, mais cadence/2 = puissance_de_course/2.
Si on applique plutot 80% de la force et non 100, on a alors une cadence de 18 à 20 coups par minute... cadence plus généralement adoptée pour faire une longue séance "B1" sans finir par "se durcir".
Les B1 appuyés (en cadence lente) vont de pair avec la mise en pratique d'autres entraînements plus intenses et axés sur la vitesse. Ainsi on alterne un travaille de force et de vitesse.

Je pense maintenant, que vous les rameurs ayez compris pourquoi on mélange si souvent les pourcentages et que bien souvent vous ne saviez pas à quelle puissance faire "vos B1"
mais maintenant, considérons la vitesse. à la machine à ramer, elle varie comme racine cubique de la puissance. 10% moins fort ne font donc que 3% moins vite
 

La difficulté dans le cas du vélo est d'obtenir la régularité d'effort: en effet, descentes et encore plus arrêts aux feux rouges et carrefours cassent l'entraînement en endurance et le transforment en fractionné moins efficace pour le travail du coeur.
En descente, je conseille l'abbération suivante en vélo: continuez à pédaler pour maintenir la fréquence cardiaque et freinez, pour transformer la descente virtuellement en plat, grillez tous les feux rouges et allez y au culot dans les carrefours, évitez aussi les pistes cyclables ne permettant pas une allure régulière et constante: roulez au bord des grandes nationales lisse et droite... Si... hélas n'y avait pas toute ses voitures... inscrivez vous au club et ramez, donc, en attendant la crise du pétrole...
Mieux, mais c'est plus technique: pédalez dans un système de récupération d'énergie (alternateur plus batterie), et confiez les irrégularités de parcours à un moteur électrique. Un de mes correspondants, Daniel Couque, a ainsi matérialisé cette idée: il a construit un tricycle électromusculaire lui permettant de transformer en "V1" les trajets qui en vélo ne pouvaient être que fractionnés, il pédale à 50% de sa puissance maximale en continu, 1h par jour, il continu à pédaler aux feux rouges et aux carrefours, dans les descentes aussi. alors qu'il stagnait ainsi en faisant les trajets en vélo: 100Kg et 150 watt au test d'effort, il a aboutit en 1 an au résultat suivant: 78Kg et 250 watts au test d'effort: il a doublé son rapport puissance/poids!!! L'alternateur était concu pour obliger l'effort à se tenir dans la zone d'endurance. Le gain de puissance (entraînement réussi) et le fait de l'appliquer en continu (pédalage constant)  est tel (environ 4 fois plus d'énergie par trajet) que même avec un piètre rendement global (30%), la performance obtenue de l'énergie récupérée est meilleure dans le cas du véhicule hybride avec entraînement réussi que avec le tricycle seul et l'état de santé initial...
Quant à la perte de poids (20Kg) elle compense le poids de la batterie et du système récupérateur d'énergie!
Un système plus technique pourrait récupérer 70% de l'énergie pour une surcharge de 5 à 10Kg au lieu de 30% pour une surcharge de 20Kg

Il a fait l'équivalent d'un B1 quotidien contrôlé et le progrès donne exemple de l'efficacité de cette discipline.
 

F1 en footing, B1 en aviron, V1 en vélo, C1 en canoë, K1 en kayak... mais non "C1" en muscule!!! (C1 désignant des séries courtes à charge presque maximale!)
tout ce qui est dit pour le cardio en aviron est généralisable pour le reste.

Il s'agit de travailler à la fois la force endurance musculaire en ayant une force d'appui et une énergie par coup de rame (ou coup de pédale, ou foulée, ou coup de pagaie) proche de celle d'une compétition.

Coup de pédale: pédalage lent sur grands braquets ("muscul vélo")
Foulée (on courre sur une montée légère ou on travaille son allonge)
Kayak, on allonge un peu la pagaie, ou on laisse glisser entre chaque plantée de pelle, mais cela contrarie le mouvement
Toujours est t'il que l'important surtout est le respect de la bonne charge cardio vasculaire

En vélo. c'est aussi vrai sur le plat, la vitesse d'entraînement n'est inférieure que de 25% environ à celle de la compétition (résistance de l'air freine comme le cube de la vitesse)
exemple: sur une heure, 40 à 42km/h, à l'entraînement 33 km/h

En course à pieds c'est proportionel (10% de puissance en plus = presque 10% du plus de hauteur, donc de distance de bond, donc de vitesse)
En vélo en côte raide, résistance de l'air négligeable en dessous de 16 km/h, il s'agit de la lutte contre la pesanteur: on grimpe donc moitié moins vite qu'en sprint long: par exemple à 800m/h au lieu de 1500m/h sur les côtes très raides (plus de 10%). Le vélo en côte raide est intéressant pour faire des séances calibré: un altimètre affichant la vitesse de montée donnant une indication proportionelle à la puissance, peu perturbé par les conditions, alors que sur le plat, la vitesse varie facilement de 3 à 4km/h pour le moindre vent, faux plat, ou qualité de goudron... Mais une séance en vélo est peu rentable en côte: pour faire en effet 1h de réel entraînement il faut disposer d'une montagne, et compter le temps de retour. C'est pourquoi le vélo sur la plat avec cardio permet en moins de temps la même quantité d'entraînement, à condition hélas de trouver une route lisse et plate, en général une nationale où l'on se fait gazer.

Le plus facile en bateau est de se contrôler au cardio... Le coté contraignant étant la ceinture, il y a l'astuce du GPS sur la barre de pieds (vrai seulement si il n'y a pas de courant, et précis si il fait "la moyenne glissante sur une durée supérieure à l'espace entre 2 coups de rame, sinon il indique tantôt la vitesse "sur l'avant" tantôt celle du dégagé), ou le "speed coach", l'idéal, mais qui est... plus cher!
 
 

Le calcul de la vitesse du bateau

version simple: logique des limites humaines

quand les meilleurs ont été dans votre course ou sur le même parcours même conditions, ils ont tous, à même pas 10% près 420 watts pour 70Kg, à 480 watts pour 85Kg
à un certain niveau, les rameurs approchent de moins de 10% les limites humaines... ce qui vous permet toujours d'avoir un ordre de grandeur de vos performances.
Si par exemple les meilleurs, tous des rameurs qui sont compétitifs, sur une course de 4000m en huit ont fait 11'20 et vous 12'54 le rapport des temps 680/774 est de 0.87, au cube ça fait 0.67 fois moins
limites humaines
6 à 7'             12'   24'
520 watts 95 kg   470   420
480 watts 85 Kg   435   395
420 watts 75 Kg   380   347

vers 75Kg de moyenne la limite humaine étant vers 420 watts au test, (vers 12')= 380, fois 0.67, ça donne donc pas plus de 254 watts "mis dans l'eau" pour vous... ce qui signifie pas que vous avez fait plus, mais c'"tait le minimum à "mettre dans l'eau"
cet exemple colle avec une course en huit fait à 16.8 de moyenne alors que les meilleurs ont été à 19.3 km/h moyens.
Cette estimation sur le cube des rapports de temps donne souvent idée la puissance moyenne d'un bateau long avec des rameurs de différents niveaux!

Version compliquée: le calcul bête et sadique.
en cas de différence avec les limites humaines, (conditions) on corrige par application d'un coefficient pour que les meilleurs se calquent sur la formule corrigée.

Un bateau d'aviron  est globalement cylindrique, et ne fait pas de vagues de corps significative: la relation liant vitesse et puissance est donc de la forme
v=kP1/3/m2/9 avec v= vitesse en kilomètre par heure, P puissance en  watts et m masse du rameur + bateau

connaissant puissance et vitesse correspondante, on peut déterminer K, K diffère légèrement selon les essais: faire la moyenne des mesures.

L'auteur a  trouvé K= 6.0424

v=6.0424P1/3/m2/9 avec v= vitesse en kilomètre par heure, P puissance en  watts et m masse du rameur + bateau
il semble que pour les très bon skiff le k puisse atteindre 6.18, avec bien sur un réglage et une technique parfait. en fait ce cas de figure est rare en dehors du haut niveau, et le k 6.05 semble mieux correspondre pour la majorité des rameurs.

si il manque quelque chose, par exemple les barres de force: retrancher (5 à 10% de la valeur de P) K= 6.18: pas de barre de force = -10% environ nouveau K= 6.08 (mais seulement sur les efforts maximals où ça pénalise: ce qui explique qu'à l'entraînement l'écart entre skiff de courses et skiff qu'on pète soit faible... par raport à des situations de courses: la raison en est les limites de rigidité de l'acastillage et de la coque qui ne se manifestent que dans le cas d'efforts violents.
Les meilleurs temps ergos laisserait prévoir alors un temps au 2000 en condition idéales de 6'49 (avec la formule v=kP1/3/m2/9) et K= 6.18, ce qui est effectivement conforme à ce qui serait possible pour les plus puissants à l'ergo (en dessous de 6'00) et dans une course parfaitement gérée en conditions idéales, le record du monde à séville 2002 serait 6'38 au 2000 soit une moyenne de 18km/h, mais après enquète il y avait un léger vent ou courant (records avec la même avance chez les femmes, et les autres catégories. Il faut aussi introduire une variations en log qui fait qu'un effort épuisant bien géré voit son maximum décroitre de 10% chaque fois que l'on double: ainsi, 400 watts moyens sur un 2000m ergo équivalent à 390 watts moyens sur l'eau, en skiff, car c'est plus long! Cette loi appliqué au 6km par rapport au 2km (plutôt 1.7 à 1.8km équivalent eau) ne laisse que 15 secondes  d'erreur entre le prévu à partir du test 2km et l'observé sur 6km!!!

En général: vérifiez l'écart en temps des meilleurs évalués (au test d'ergo) avec leur temps faits sur l'eau. les meilleurs évalués en général, sont aussi forts car ils ont des années de pratique, ils savent parfaitement ramer, et ont une capacité de progression physique et technique presque nulle (ils sont à leur limites génétiques), c'est pourquoi ils sont de bon étalons et que la formule marche si bien pour eux (en eau lisse 3 secondes d'incertitude!, leur puissance maxi n'évolue guère plus que un seul % par an)
L'écart du aux situation est souvent de l'ordre de 15 à 45 secondes. Une fois introduit un coefficient pour rendre vrai la formule sur les meilleurs dans la situation de la course, en l'appliquant sur soi, on obtient ses propres temps sur l'eau, ou généralement moins: l'écart entre ce qui "aurait été possible" et la réalité, représente les progrès à faire sur le plan technique.

s'étalonner

Il est précieux donc d'avoir devant vous en course un "étalon" qui vous raffle la victoire mais vous apporte des infos sur vous!!! Participez aux courses que vous êtes quasi certain de perdre: il s'y trouve les étalons...
en général il faut l'admettre, les étalons, c'est... des bourrins! (des pur sang arabe?)