Voyons d'abord les os d'un être censé ramer
qu'est ce qui va déterminer le callage des...
ischions...
c'est les trous de la coulisse!
l'écartement des ischions est l'élément déterminant
du choix de la coulisse, en effet, c'est eux qui se callent dans les
trous, et si l'écartement diffère trop, on est assis seulement
au centre de la coulisse ou seulement sur les bords, et l'équilibre
est très perturbé.
Cela est aussi pertinent que de trouver une chaussure de la bonne pointure pour courir. Il va de soi que si on choisit des chaussures au hasad, ça marche mal...
c'est pareil pour une coulisses, et si en plus elle est lisse, c'est pas cool car ça glisse d'un coté ou de l'autre.
Les femmes n'ont pas les mêmes mensurations que les hommes, surtout dans cette partie: en effet elles ont le postérieur plus large pour assurer la surpopulation de la planète, sinon ça coince. l'aviron étant devenu mixte, on a fait la moyenne, et du coup ça ne va pas à "ceux qui sont mal foutu". Or le dimorphisme sexuel apporte de gros écarts entre extrêmes. On ne peut donc se contenter d'une coulisse moyenne.
les ischions d'une femme sont plus espacés (des statistiques
seraient bienvenu, faites assoir des êtres humains dans le sable
mouillé puis mesurez...)
Ce qui est le plus surprenant dans cet affaire est la méconnaissance
de ces règles qui valent pour les chaussures (il faut différente
tailles), et pourtant c'est le plus important: c'est justement le séant
qui est le lien entre la coque et le rameur. si ce lien n'est pas assuré,
le rameur compensera obligatoirement par des défauts: il devra en
effet corriger son équilibre par les genoux, les hauteurs de main,
pour compenser une coque qui "se ballade".
Alors, coup classique le rat mort met une mousse sur la coulisse: cela
change de plus d'un cm ce qui serait normal, en effet, il n'a pas le cul
en face des trous, et ce qui est flagrant est que ça fait mal..,
cela le rehausse déjà, et en plus la mousse aussi. Par effet
de (anti) ludion, il y a moins de stabilité, un peu comme dans le
cas d'un léger utilisant une coque porteur lourd, mais aussi, les
rames sont moins à plat, il faut alors, pour respecter la hauteur
de dégagement, tirer très haut: ça fait une perte
d'efficacité tout en ayant plus de difficultés d'équilibre.
Pire encore, parfois, c'est un léger qui a ces problèmes
avec un bateau qui est déjà porteur trop lourd. Les erreurs
de placement en hauteur, et d'équilibre vont donc en se cumulant.
Certes, la bonne coulisse ne résoudra pas tout, il reste quand même difficile de maintenir l'équilibre sur un skiff, mais c'est une des conditions essentielles pour pouvoir améliorer sa technique, rester tonique sur les entraînements (plus de confort)
vu le faible prix de la coulisse par rapport à un bateau, il est surprenant que on concoive comme ça une coulisse "à peu près" qui peut aller à beaucoup de gens mais ne convient pas aux personnes qui sortent un peu de la moyenne
Plus étrange encore, quand on téléphone à un constructeur de bateau, il peut éventuellement commander des coulisses en bois, en carbone, mais quand on demande l'écartement des trous, on est dans le vague.
résultat: dans les vagues, on l'a dans le cul.
ça fait partie des détails qui peuvent faire rater des
qualif, quand le rameur est un peu limite et que ça passe de peu,
le moindre détail qui réduit l'efficacité coûte
tout... Peut être parfois que un seuil technique ne peut être
dépassé pour une raison d'assurance, et parfois ça
peut venir de trucs comme ça. c'est à savoir.
La hauteur d'assise par rapport à l'eau.
On ressent souvent des différences d'un bateau à l'autre et l'on croît que ça vient de la coque. En réalité toutes les coques sont presque identiques en comportement...
ce qui est DÉTERMINANT
- la hauteur du bas des fesses par rapport à la ligne d'eau, et ce d'autant plus que le rameur est de grande taille: il y aurait un seuil d'instabilité qui dépend de la rapidité de réflexe du rameur, mais aussi, même si le rameur contrôle parfaitement le bateau, plus le bateau est instable, plus la perte d'énergie pour le tenir quand les conditions ne sont pas idéales est importante (MÊME SI LE RAMEUR NE LE SENT PAS), plus les résultats sont influencés par la fatigue en fin de course et les vagues latérales surtout.
(c'est dans un autre domaine le pourquoi de la meilleure efficacité des tricycles par rapport au vélo couché en côte, à poids à peu près égal, pas de perte à tenir un équilibre plus délicat à faible vitesse)
- l'angle par rapport à l'horizontale des talons des chaussures par rapport au dessous du plateau de la coulisse (le dessous, car les pointes des ishions touchent juste le chariot si celui ci est dessous les trous de la coulisse plaqué contre le bois). je ne connaît pas l'angle mais on pourra le mesurer en examinant des photos ou vidéos de rameurs de haut niveau. cet angle est déterminant pour ne pas perdre d'énergie à se donner des coups de genous dans le menton, ou dans le cas contraire à se mettre debout:
Si le skiff est trop porteur, on peut adopter une coulisse plus basse, mais il faut aussi descendre les chaussures et souvent le bas des mollets vient s'ensanglanter sur le bout des rails, cela est fréquent sur les vieux bateaux. la solution est un skiff pourvu d'un plancher de support de rail moins élevé, et d'une coulisse plus haute sur roues.
Si le skiff n'est pas assez porteur, on aura tendance, si on conserve le bon angle QT (cul talons) à être trop profond avec les rames tant bien même la hauteur des dames de nages par rapport au Q est correcte, si on compense en augmentant la coiffe cela amoindrira les problèmes de callage mais le rameur perdra de l'efficacité: bref, il ne sera pas plus dans l'axe de la propulsion, dirigée vers le bas elle engendre une portance qui en fin de coup laisse retomber le bateau après l'avoir sorti de l'eau, si on veut mieux régler la poussée, il sera réglé "trop bas" (plus à plat) mais devra tirer désaxé par rapport à sa propre hauteur naturelle: alors il faut mettre une coulisse haut sur roues, monter les hauteurs des dames de nage et les chaussures, le seul ennui, est que le skiff sera plus fréquemment sous marin et passera à travers les vagues et non au dessus (contre performance plus probable en cas de bassin agité)
il faut respecter la hauteur QO (Cul-eau), l'angle QT (Cul talon) et
l'angle QD (cul dames de nage). ce qui fait que si la coque est trop porteuse,
si QO et QT sont OK
il faut changer les hauteur pour respecter QD: cela fixe les limites
d'une ramerie performante (poussée optimisé) et il y a contre
performance si on s'en écarte.
si le skiff est trop porteur, le bon respect de QT se traduit par un QO trop important et on ne peut baisser la coulisse, les rames ne sont de plus jamais assez "à plat", le QD correct ferait des rames qui jettent l'eau, et surtout, l'instabilité est importante.
la limite du bateau est de pouvoir effectivement bouger les chaussures,
pouvoir tendre les jambes, faire le sous marin ou non, ou ne pas
frotter ses hanches contre le bord de l'hiloire. c'est ce qui se passe
pour certains skiff véga, qui ont les chaussures montées
trop haut, une coulisse haute sur roue, une position globalement trop haute
pour la raison que la position correcte, qui correspond au poids du bateau
entraîne de l'usure latérale de combine... c'est con, tout
simplement, et là est peut être la raison d'une certaines
désafection de ces skiff pour les rameurs légers et le fait
qu'on ne voit pas ces skiff s'aligner au départ de grande courses,
alors qui mis à part l'accastillage, ils sont compétitifs...