La pollution photochimique alliée à la pollution par accumulation
fait que le printemps est la saison la pire. Même si globalement
la pollution n'est pas très forte, elle se concentre à des
taux important là où souvent pratiquent les sportifs: sur
l'eau ou sur les bords des canaux où se trouve les digues pour courrir,
sur les prés humides en bords de route, dans les plaines qui offrent
des parcours faciles aux cyclistes. En outre, s'ajoutent les épandages
de pesticides qui eux, ne font pas l'objet de mesures régulières
(blé, maïs, vignes, et surtout, le colza des biocarburants!).
Le sport à éviter est donc en particulier le vélo
puisqu'il est sur la route sujet à la fois à la pollution
routière et agricole: il vaut mieux pratiquer le matin avant le
lever du soleil, ou du moins avant que celui tape fort, alors que le sol
reste froid (ajout de la pollution photochimique à celle de l'accumulation)
-LES GAZ ISSUES DE LA POLLUTION AUTOMOBILE, les oxydes d'azotes, particules
et l'ozone qui l'été est le résultat de l'interaction
entre lumière, oxydes d'azote et oxygène sont respirés
proportionnellement au débit pulmonaire. Comme celui ci augmente
de 8 fois environ en endurance et plus encore pour les entraînements
de type intensif, une pollution supportable au repos passe assez facilement
à un seuil toxique. Cela dit, quand "ça sent la route" dans
la salle de musculation, évitez la séance de machine à
ramer, et évitez de longer la route quand le vent rabat les gaz
d'échappement sur le plan d'eau...
Nous sous estimons largement l'impact sur la santé de la pollution
automobile, en particulier en France car nous y avons une majorité
de voitures diesel, et le réel impact sur la santé est masqué
par un "silence" profitable à "l'économie". Le diesel maximise
les problèmes de pollution à l'ozone, aux NOx et aux particules,
et provoque en pleine campagne, en France, des taux de pollution équivalent
à celui des grandes métropoles industrielles des autres pays.
l'AFSSE estime que la pollution routière équivaut à
celle du tabac.
Le nombre total de décès dus
aux particules fines dans l'atmosphère (donc essentiellement dus
au diesel) est estimé à 31700 morts en 2000 en France (rapport
AFSSE, page 60)
(ça fait un mort pour 1893 habitants,
par an, et plus que le tabac et il n'est pas compté l'impact des
NOx et de l'ozone!)
voir http://www.afsse.fr/documents/Rapport_1.pdf
Les réactions de l'organisme exposé se manifestent avec plus de rapidité et d'intensité en cas d'activité physique intense, car la réponse de l'organisme à l'ozone dépend du volume d'air inhalé, qui est fonction des activités menées :
-au repos :6 litres par minute
-marche : 15
-bicyclette promenade: 15
-marche rapide : 30 à 40
-montée d'escalier : 30 à 40
-tennis de table : 30 à 40
-vélo intensif ou en côte :
30 à 100
-course d'endurance : 60 à 100
- course d'aviron 150 à 200 litres/minutes!
(hyperventilation cadencée à 60 cycles/minute!)
une course d'endurance est idem entraînement
de type B2 en aviron, c'est à dire en endurance presque au seuil
aérobie anaérobie (entraînement de type B1 vers 80)
notez bien, il s'agit du volume d'air inhalé
et non du volume d'oxygène métabolisé! en général
on métabolisme 4% du volume d'air inhalé puisque l'on rejette
4% de CO2., les 4% volume sont de l'oxygène, en cas d'hyperventilation,
le pourcentage d'oxygène utilisé baisse puisque la limite
de VO2max est atteinte (soit le sang reste pas assez longtemps dans les
poumons, soit les muscles ne parviennent plus à extraire l''oxygène,
soit, entre les deux, le volume cardiaque limite le débit sanguin
passant dans les poumons). ici 100 litres d'air par minute font 4 litres/minutes
d'oxygène utilisés.
pour la course d'aviron qui est hyperventilée
pour des raisons de synchronisation des poumons avec les rames... (certains
rameurs font 6 litres d'oxygène par minute) le rejet de CO2 est
inférieur à 4% du débit total.
illustration: trouver une photo de Gilles Bosquet
- LES TAUX DE POLLUTION OFFICIELLEMENT ANNONCÉS lors des alertes
correspondent souvent à une moyenne. Il est fréquent que
en des lieux particuliers, la pollution s'y concentre beaucoup plus et
surtout, à d'autres moment. Les lieux les plus aptes à concentrer
la pollution sont les vallées alpines (confinement), les bords de
fleuves (inversion de température), et les plaines sédimentaires
(plates mais entourées de relief qui favorisent la formation d'une
couche d'inversion de température)
- LES ZONES RURALES NE SONT PAS MOINS EXPOSÉES QUE LES VILLES,
en particulier pour l'ozone dans le sud est de la France et les alpes (performance
en capacité respiratoire à partir de 180 micro grammes réduite
de 3 % pour chaque augmentation de 100 µg/m3).
Pour les campagnes il y a moins de densité de circulation, mais
elles sont aussi souvent moins ventilés, en aval de zones urbaines,
et un nombre moins grand de voitures y polluent plus (à cause des
pointes de vitesse et du réseau secondaire qui provoque une conduite
urbaine moins la limitation de vitesse). Il est ainsi des lieux de pratique
sportive où il faut considérer que c'est comme en ville:
en particulier: plan d'eau bordant une route, fond de vallée. En
fait nous négligeons les précautions en nous croyant en "sécurité"
dans un millieu naturel . Mais quand le niveau sportif devient élevé,
la sensibilité à la pollution augmente avec la capacité
à inhaler rapidement de l'air... il faudrait mettre un...
Masque.
Preuve que le problème est pris très
au sérieux, un filtre à air devrait bientôt faire son
apparition pour l'entraînement des athlètes. Depuis le début
de l'année, les sportifs britanniques testent un masque antipollution.
Selon sa conceptrice, Alison McConnell, les bénéfices pourraient
être importants, notamment dans les épreuves d'endurance.
Faute de fabricants, ils ne seront pas utilisables à Athènes.
Mais Alison McConnell espère bien équiper l'équipe
anglaise pour les jeux de 2008, à Pékin, ville trois fois
plus polluée qu'Athènes.
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- LES NOUVELLES FORMES DE POLLUTION AUTOMOBILE liés aux moteurs
diesels modernes, un cas particulier en France: composés complexes
et micro-particules très fines (nullement stoppées par les
filtres à particules qui laissent passer les particules fines les
plus dangereuses), dioxyde d'azote, et ozone agissent par interaction avec
les éléments de la nature qu'ils rendent ainsi toxiques:
les particules et les gaz irritants ouvrent des brèches pour les
virus, et font pénétrer les allergènes en affaiblissant
les défenses naturelles.
Ce qui est nouveau: les moteurs diesels remplacent des moteurs à
essence: on exige d'eux ce qui est totalement incompatible avec ce type
de moteur "à flamme lente" dont la base du carburant est des hydrocarbures
benzéniques lourds: de rapides variations de régime et de
charge lors des changements de rapports de boite à vitesse et des
alternance d'embrayage et de débrayage provoquent des "benzopyrènes".
Pour des raisons de prix, de nervosité, les moteurs de voitures
polluent bien plus que ceux... des camions! (les moteurs de camions brûlent
en effet plus complètement le gazoil)
Classiquement, un moteur diesel ne devrait pas varier en régime
de plus de 20%, tourner entre 1500 et 1800 tours par minute: c'est dans
ces conditions de fonctionnement qu'ils sont d'ailleurs mesurés
pour les tests de pollution: autant dire que c'est absolument pas le cas
sur la route, même en conduisant tel un pilote d'avion de ligne.
Il n'est guère possible pour avoir un fonctionnement aussi régulier
de faire autrement que de monter un moteur sur variateur et éventuellement
système de double débrayage, et pour éviter le frein
moteur, utiliser des freins magnétiques. Ajoutons qu'il ne faudrait
faire que des trajets de plus de 20 minutes.
Sur les voitures au contraire on l'utilise classiquement entre 1000
et 2500 tours/minute, souvent on le sollicite au maximum moins d'un quart
d'heure après la mise en température, (une voiture sur deux
roule pour faire un trajet de moins de 3km) et le frein moteur est abondamment
utilisé, parfois même suivi de reprises brutales (changements
de vitesse).
De plus: pour diminuer la consommation d'environ 10 à 20%, les
constructeurs ont changé les réglages de carburation: il
y'a plus de monoxyde d'azote et de particules très fines. Cela se
remarque pariculièrement sur les voitures de l'année 2004
à 2005 (séries C de citron haine, la maudus de Rheuh No...),
ce sont des voitures "naturellement" en sous régime moteur.
C'est dans ces situations qu'un moteur diesel pollue alors des dizaines
de fois (voir des centaines) plus que "ce qui est annoncé"
si on considère les polluants toxiques qui sont les NOx et les benzopyrènes.
Le plus mauvais usage d'un moteur diesel est... de le monter sur
une voiture faisant un cumul de petits trajets hors autoroute!
(Le meilleur usage est: pour propulser un bateau à vitesse régulière,
pour des groupes électrogènes, pour des tracteurs, pour des
motopompes, tout ce qui demande un régime constant et une charge
non maximale, et qui fait un effort de caractère long et continu.
Un bon moteur diesel est très lourd: il ne devrait donc pas être
utilisé pour les déplacements mis à part les bateaux
qui peuvent se contenter d'un faible rapport puissance sur poids)
Comparez vous même: l'effort d'un cycliste roulant sur un réseau
routier secondaire (similaire à une voiture sur route), avec l'effort
d'un rameur en aviron (similaire à un... bateau! Non?! sans blagues...)
Le diesel est comme un sportif qui n'aimerait pas changer de rythme...
d'ailleurs on ne manquera pas de faire la remarque à un sportif
endurant qui ne sais pas aller vite en sprint "qu'il est un diesel"...
Les risques toxiques liés aux émissions
diesel sont dus à leurs caractéristiques physiques et chimiques.
Le mélange air-gazole brûlé produit, d'une part, des
particules solides très riches en carbone et, d'autre part, différents
composés volatils : monoxyde de carbone (CO), oxydes d'azote (NO,
NO²), dioxyde de soufre (SO²) et hydrocarbures aromatiques polycycliques
(HAP). Les particules diesel retrouvées dans l'atmosphère
sont de petite taille [de l'ordre du micron (un millième de millimètre)]
et agrégées en grappes, sur lesquelles viennent se fixer,
notamment, les HAP. En raison de leur petite dimension, les particules
peuvent atteindre les petites bronches et le tissu pulmonaire. "Ainsi,
explique le rapport, les particules diesel constituent un véhicule
aérodynamique qui délivre au plus profond de l'arbre respiratoire
les composés absorbés à leur surface. "
http://le-houx-vert.chez-alice.fr/Air/diesel.htm
La toxicité qui résulte de l'inadaptation des diesels à la route fait l'objet d'un silence orchestré des médias de masse tel que l'on pourrait penser que c'est du à une pression des constructeurs automobiles qui tiennent à vendre des voitures presque 60% plus chère. Un silence orchestré... avez vous entendu ça?! Mais certaines publications commencent tout de même à paraître, même en France qui a la particularité du lobby du diesel (septante pour cent des nouvelles immatriculations!). Les émissions de véhicules diesel ont provoqué selon la revue "que choisir", dans les villes françaises seulement et dans l'année 2002, entre 6450 et 9500 cas supplémentaires de décès par cancer des voies respiratoires par rapport à ce qui aurait eu lieu si ces mêmes véhicules avaient fonctionné à l'essence. Ce bref article est en réalité un résumé du rapport de l'AFSSE (voir http://www.afsse.fr/documents/Rapport_1.pdf) réalisé en 2004 à la demande du gouvernement français.
Dans les villes seulement? Il y a hélas des ruraux qui subissent
bien plus que des citadins les effets de la pollution diesel, dans les
cas tels que ceux qui suivent:
- Maisons près d'une grande route sur laquelle la circulation
est contrariée par un rond point, un carrefour, ou simplement beaucoup
de circulation imposant des vitesses irrégulières, rue d'un
village en haut d'une côte empruntée par une route départementale.
Même si la circulation paraît moins dense qu'en ville, les
variations de vitesse et de régime moteur sont plus importantes,
les voitures passant par exemple de 0 km/h à 100 km/h après
un carrefour. Ces accélérations après un frein moteur
font localement multiplier la pollution "normale".
Si de plus cette grande route passe dans un lieu d'accumulation: gorge
étroite, vallée, bords de fleuve, environs de prés
couverts de rosé, routes sous couvert forestier qui sont rarement
des lieux où se construisent des villes mais peuvent contenir des
villages ou des lieux de pratique sportive.
- Les sportifs doivent se méfier de ce type de lieux à
l'aspect "naturel" mais qui sont près d'axes de circulation, ou
plus surprenant: des petites routes de campagne qui provoquent des sous
régimes moteurs et confinent souvent avec la végétation
ou la présence de falaise ou de plan d'eau les gaz des véhicules
qui peuvent y passer suffisement souvent pour que la pollution soit entretenu
(une voiture toutes les 3 minutes peut suffire) : Ils respirent autant
sinon plus de gaz d'échappement qu'en ville (car il est rare que
les villes soient établies dans des lieux si confinés), et
de plus, avec leur métabolisme élevé (entre 8 à
15 fois plus d'échange pulmonaire) ils peuvent décupler les
effets de l'exposition.
Considérons par exemple le fait de passer 10 minutes à
monter en vélo une côte, charmante route de campagne désservant
des villages, à l'heure du pic de circulation, à 15km/h,
alors que cette route est empruntée par 1 voiture par minute. Si
il n'y a pas de vent et que 7 voitures sur 3 sont en sous régime
moteur, c'est comme rester dans un tunnel confiné avec un air pouvant
contenir localement 10 fois plus que l'alerte pollution ordinaire (il n'y
a pas de laps de temps où l'air est pur), 3 fois plus de temps qu'en
voiture (15km/h au lieu de 45), mais aussi en respirant 8 à 10 fois
plus (effort en zone d'endurance élevée): c'est donc subir
30 fois la pollution! C'est aussi comme subir à peu près
15 heures de pic de pollution urbain.
Une heure d'effort d'endurance dans une salle de musculation dont
les fenêtres donnent sur une route dans une vallée confinée,
ou encore des entraînement intensifs sur un plan d'eau longeant une
route présentant des rond points et des côtes, lors d'une
inversion de température, si le vent souffle de la terre vers la
route, un footing le long d'une route, ou une sortie à vélo
lors d'un pics de circulation équivaut également à
respirer 5 à 10 fois plus 1h durant soit comme au repos durant de
5 voir 10 heure, un air qui localement peu être à près
de 20 fois les normes admises habituellement. Ce genre de situation correspond
donc à respirer alors plus une centaine de fois la pollution maximale
admissible par un citadin sédentaire.
Les polluants les plus néfastes pour
la performance semblent être l'ozone, les particules en suspension
et le monoxyde de carbone. Ce dernier, qui provient des gaz d'échappement
des véhicules, se fixe sur l'hémoglobine à la place
des molécules d'oxygène, créant une situation hypoxique
(1). Mais c'est surtout l'ozone, produit de réactions chimiques
entre plusieurs polluants, qui inquiète les spécialistes.
«L'ozone à concentration élevée provoque une
inflammation et une hyperréactivité bronchique chez le sujet
asthmatique mais aussi chez le non-asthmatique», explique Bruno Housset,
président de la Société de pneumologie.
En 1984, aux Jeux de Los Angeles, où
les niveaux d'ozone étaient très élevés, Steve
Ovett avait terminé dernier de la finale du 800 m, épreuve
dont il était le favori, et avait passé deux jours à
l'hôpital suite à des problèmes respiratoires sévères.
Selon l'athlète, d'autres sportifs avaient souffert de problèmes
analogues.
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http://kidlogis.com/kazimir/forum/archive/index.php/t-1037
Le fait commence à intéresser des organismes de mesure,
dont AIR-APS (qualité de l'AIR de l'Ain et Pays de Savoie) qui projette
de faire des mesures mobiles pour cerner ces masses d'air rural très
pollué.
il n'y a pas de mystère après quant aux maux de têtes,
et trachéites à répétition, voir nausées
ou maux de poitrine qu'on attribue alors à des rhumes, des coups
de froids ou a des courbatures.
Le docteur dira alors la phrase classique: "vous vous entraînez
trop fort, la fatigue affaiblie vos défenses immunitaires..."
Pour les grands sportifs (dans le cyclisme) on prescrit des antiasthmatique à base de corticoïdes, qui sont légèrement dopants... il est dit que les cyclistes sont asthmatiques, soit pour se doper, soit pour réellement se soigner, en tout cas 30% se soigneraient!
CORTICOTHERAPIE INHALEE
Aujourd'hui, plus de 30% des cyclistes professionnels
sont affectés par de l'asthme, hyperréactivité
bronchique, bronchospasme d'effort
Facteurs incriminés : hyperventilation
pulmonaire, variations hygrométriques, variations thermiques,
pollinisation, L'étude internationale START (inhaled Steroid
Treatment As a Regular Therapy) 2003, a confirmé l'intérêt
de prescrire un corticoïde inhalé dans l'asthme récent
http://www.chups.jussieu.fr/polys/dus/dusmedecinedusport/diudopage/corticoguillaume05/corticoguillaume05.pdf
On s'aperçoit qu'en dehors de la pollution, les facteurs
aggravant notés pour le cyclisme sont aussi présents
dans la pratique de l'aviron
hyperventilation pulmonaire?
L'aviron
est l'exemple typique: dans le cas de la respiration double (une expiration
lors de la passée, et une expiration sur le retour), le débit
est de l'ordre de une respiration par seconde fois pas loin le maximum
de capacité pulmonaire, soit environ 4 fois 60 = 240 litres/minutes
variations hygrométriques?
En
aviron c'est particulièrement vrai, puisqu'on à chaque saute
de vent on respire tantôt un air humidifié par l'eau, tantôt
l'air qui provient de plus loin, très sec.
variations thermiques C'est aussi
particulièrement le cas en aviron
pollution Il est fréquent
que le plan d'eau piège une couche d'air frais qui stocke les polluants
d'une route, et il est rare que des routes à grande circulation
ne longent pas les plans d'eau, qui sont souvent des fleuves que suivent
les axes de circulation.
- Il y a des situations météo et géographiques qui multiplient la concentration locale de la pollution: ainsi, un sol très froid lors d'un redoux, en hiver provoquera une accumulation de pollution automobile de type NOx, surtout dans une plaine sédimentaire entourée de reliefs quand la neige fond, ou encore, le matin au printemps: il s'y forme des brouillards acides (d'acide nitrique du au NOx) et certains vents peuvent bloquer l'air dans une vallée alors que en plaine découverte les taux de pollution officiel passe hors alerte. Il faut aussi considérer la route: si elle est rectiligne ou présente des occasions de rouler en sous régime: une pente, un rond point, un carrefours ou un village font polluer, localement 20 fois plus sur ces irrégularité de parcours que ailleurs: ainsi un rond point avec 4 axes voyant les voitures faire leur accélération à la sortie, c'est parfois comme concentrer la pollution de 20 km de route rectiligne! Il faut alors se méfier du panache de gaz d'échappement qui est rabattu par exemple sur un plan d'eau, si il y a un rond point, un pont (qui demande souvent un dénivelé), ou une montée ou un carrefour, en amont du vent. On ne parle pas souvent de cette particularité car elle ne concerne que la France, la Belgique et l'espagne qui ont beaucoup de diesels.
Pollution des diesels? Dans le "ont dit que" mi marketing mi information,
les constructeurs d'automobile auraient fait d'énormes progrès
sur ce point: il est vrai que visuellement les diesels fument moins, mais
il s'avère que le résultat n'est positif seulement en cas
de régime très régulier du moteur, qui assure un fonctionnement
du pot catalytique qui résorbe partiellement certains gaz mais nullement
les particules fines même avec les... filtres à particules
(qui ne sont pas des filtres à micro particules!!!).
malgré tout, la france est le pays où il y a le plus
de diesel, et ces derniers sont majoritairement responsables des pics d'ozone
et des NOx en plus des particules fines. l'espagne et la belgique sont
les deux autres pays touchés par le diesel à outrance. Ces
véhicules polluent 50 à 100 fois plus en régime transitoire
(changement de vitesse, côte montée en sous régime),
que en régime stable: roulage sur le plat à régime
constant et charge moteur modérée.. voir la prise de chou
http://pourlaterre.free.fr/bagnoles_nazopabonnes.html
Sur des routes secondaires, ou même nationales qui contraignent les automobilistes à rouler à moins de 90 kilomètre à l'heure, la possibilité de rouler en sous régime stoppe le processus catalytique et perturbe la carburation: Une voiture en sous régime peut ainsi lâcher sur 100 mètres l'équivalent de plusieurs kilomètres de pollution "normale". Il est maintenant prouvé que finalement, l'émission de ces gaz a globalement augmenté (sinon, si les constructeurs disaient vrai, elle aurait été divisée par 20!). Mais ce qui est surtout a noter, c'est qu'au lieu d'être répartie comme dans les décennies précédente sur l'ensemble du réseau routier et proportionnellement à la circulation, les émissions sont concentrés plutôt là où vit et se divertit la population, car c'est là que les voitures doivent ralentir et réaccélérer: près des maisons, dans les villages, dans les petits rues, sur les petites route tortueuses, après avoir doublé des vélos, le dimanche quand "on roule tranquille à 60 km/h en cinquième", là où il roule des voitures conduites en sous régime moteur... De ce fait, elle apparaît plus concentré que si elle était émise d'une façon homogène sur tout le réseau routier.
Respirer des oxydes d'azotes irrite la gorge des amygdales à
la trachée, c'est un peu comme respirer des vapeurs d'acide nitrique.
Ces affections auraient augmenté de 30% en quelques années
sans qu'officiellement la cause de cette augmentation soit décriée.
Que les gens accusent les "rhumes" et les microbes arrange en effet
l'industrie.
-les indicateurs de mortalité sont le nombre de décès par pathologies respiratoires et vasculaires, imputables à la pollution atmosphérique.
Ainsi sont répertoriés les affections aiguës des voies respiratoires supérieures telles que : pharyngites, laryngites, angines...; les maladies pulmonaires obstructives chroniques telles que : bronchites, emphysèmes, bronchectasies, alvéolites allergiques...; l'asthme, les dyspnées et autres gênes respiratoires ainsi que des pathologies cardiovasculaires en général ou des maladies hypertensives, des cardiopathies ischémiques ou des douleurs thoraciques... mais aussi des maux de tête et des irritations occulaires.
Ces données sont ensuite croisées
avec les concentrations en polluants mesurés dans une région
donnée, en tenant compte de tous les autres facteurs (tabac, épidémies
virales, météorologie, pollens), afin d'établir d'éventuelles
corrélations.
http://www.planetecologie.org/ENCYCLOPEDIE/EnvironEurope/2AIR/airsante.html
Les oxydes d'azotes sont sensiblement toxiques pour la végétation au dessus de 30 micro grammes par mètre cube en moyenne annuelle. l'hiver il s'accumule dans les brouillards et est piégé dans les couches d'air qui stagnent près du sol, surtout au printemps le matin.
Ozone: l'été. Il "remplace" les oxydes d'azote car il est issue de la réaction entre oxydes d'azote, lumière et oxygène de l'air. L'ozone est aussi concentré à la campagne que dans les villes, et déjà provoque des dégâts à la végétation (pousses blanchies comme par du désherbant). En respirer provoque des douleurs en haut de la poitrine, après les efforts. Il faut alors s'entraîner le matin avant 9h à 10h solaire. L'ozone est toxique pour la végétation au dessus de 60 micro grammes par mètres cubes
Les effets sont accrus par l'activité
physique et, dès la concentration de 180 µg/m3, on observe
que la fonction respiratoire diminue de 3 % pour chaque augmentation de
100 µg/m3. Ainsi, chez les sportifs, l'exposition peut engendrer
une diminution de l'endurance et de la performance physique.
http://www.planetecologie.org/ENCYCLOPEDIE/EnvironEurope/2AIR/airsante.html
Microparticules: plus petites que la longueur d'onde de la lumière,
elles ne se voient pas, et elle pèsent très peu. Mais elles
sont très toxiques, bien plus toxique que les anciennes fumée
noires qui était pourtant visible. Elles fixent sur le surface les
virus, les pollens, et les apportent directement dans nos poumons et passent
dans le sang alors que naturellement ils auraient eu plus de mal à
pénétrer (barrière pulmonaire). Respirer des microparticules
rend donc plus sensible aux maladies, et exposerait aux mêmes troubles
à long terme que respirer des fibres d'amiante (cancers). On soupçonne
même les microparticules de favoriser les cancers du cerveau car
on les retrouve dans le cerveau des mammifères.
Les micro particules sont toxiques aussi pour la végétation:
elles bouchent les stigmates.
Les allergie printanières et estivale ont largement augmentée,
pour cette raison en plus d'autres (les pesticides), mais les forces du
marketing accuse les pollens et vantent les mérites des filtres
à pollen: une manière d'accuser la nature de provoquer des
allergènes, de déresponsabiliser les automobilistes sensibles
à cet argument déculpabilisateur alors que c'est nous qui
en polluant devenons allergiques à tout.
localement les concentrations peuvent être très fortes,
de plusieurs fois les seuils d'alerte officiels.
- Les gaz des voitures peuvent être confinés par une couche
d'air refroidi par le sol: c'est comme si les voitures roulaient sous un
plafond non aéré: c'est la pollution par accumulation.
- Les voitures modernes sont souvent équipés de carburateurs
à très haute pression et leur moteur accepte de fonctionner
en sous régime, ce comportement étant favoriser par l'écart
entre les sensation proprioceptives et les plages de bon fonctionnement
du moteur (ça paraît bien aller aux sensation quand déjà
ça carbure mal): il en résulte assez fréquemment et
même généralement une émission très forte
d'oxydes d'azotes et de particules à des endroits particuliers:
accélération après un rond point ou un carrefour,
sortie de village, route en légère pente. Quand les automobilistes
conservent une vitesse longue pour aborder un ralentissement ou pour monter
une pente de quelques mètres de dénivelé: en bref,
la conduite avec un excès de couple moteur et en sous régime.
Cette "nouveauté" entraîne des pics de pollution à
des endroits totalement inattendus: petites routes de campagne, sorties
de villages, bords de plan d'eau, qui ont plus de chance d'être des
lieux de vie ou de pratiques sportives que les classiques bords de nationales
et d'autoroutes...
En fait la quasi totalité de la pollution par imbrûlés
(sous ou sur régime en charge excessive, régime transitoire)
est émise sur les petits obstacles du petit réseau routier.
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CORTICOTHERAPIE INHALEE
Aujourd'hui, plus de 30% des cyclistes professionnels sont affectés
par de l'asthme, hyperréactivité bronchique, bronchospasme
d'effort Facteurs incriminés : hyperventilation pulmonaire, variations
hygrométriques, variations thermiques, pollinisation, pollution
L'étude internationale START (inhaled Steroid Treatment As
a Regular Therapy) 2003, a confirmé l'intérêt de prescrire
un corticoïde inhalé dans l'asthme récent
_________________
http://www.drdjs-lorraine.jeunesse-sports.gouv.fr/mais%20du%20sport/sant%E9.htm
Les sportifs et la pollution atmosphérique (1)
Qu'est-ce que la pollution atmosphérique ?
La pollution de l'air provient du rejet dans l'atmosphère
de différents contaminants naturels (anhydride sulfureux SO2, gaz
carbonique CO2, oxyde de carbone CO, oxyde d'azote NO) et artificiels (pesticides),
sous forme de gaz (pour environ 90 %) et de particules solides. Ce rejet
est lié à la circulation routière, à l'industrie,
à l'incinération des déchets, etc. Enfin, durant la
période estivale, en particulier au moment des vagues de chaleur,
on enregistre des pics de pollution à l'ozone, surtout dans les
régions urbanisées.
Cela dit, même en l'absence de pic de pollution, la pratique
d'une activité physique extérieure en ville expose à
des effets indésirables. Ils sont liés, essentiellement,
aux gaz d'échappement des automobiles et autres véhicules
et sont d'autant plus importants que l'activité est intense et fréquente.
Ainsi estime-t-on qu'à Los Angeles, les centaines de joggers qui
courent chaque jour sur San Vincente Boulevard (environ 10 km, de Brentwood
à Santa Monica) inhalent autant de gaz carbonique que s'ils avaient
fumé 3 paquets de cigarettes !
Quelles sont les conséquences ?
Les répercussions de la pollution atmosphérique
sur la santé sont au moins doubles : elle peut aggraver des maladies
respiratoires ou cardiovasculaires préexistantes et elle pourrait
entraîner des maladies à composantes allergiques, comme l'asthme.
Certains médecins avancent qu'elle pourrait aussi augmenter la mortalité
à long terme par effet cancérigène (liée entre
autres à l'inhalation des " particules fines " d'hydrocarbures,
respirées quotidiennement par les citadins). Ces effets indésirables
sont plus importants chez certaines personnes sensibles, comme les enfants,
les personnes âgées et les personnes souffrant de problèmes
respiratoires (sujets asthmatiques, insuffisants respiratoires chroniques,
etc.)
Chez le sportif, pendant un exercice physique, les besoins de
l'organisme en oxygène sont plus élevés. Cela se traduit,
entre autres, par une augmentation du volume d'air inspiré et expiré
toutes les minutes. Chez un adulte au repos, ce débit est d'environ
12 litres par minute. À l'exercice intense, chez un athlète
de haut-niveau, il peut monter à plus de 160 litres par minute.
Or, cette augmentation a aussi pour conséquence de faire pénétrer
dans les poumons une plus grande quantité de polluants présents
dans l'air atmosphérique. Avec toutes les conséquences pour
la santé.
(1) source : La forme au quotidien . Editions Ellipses, 2002
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http://www.cleanairchampions.ca/onetonnechallenge/frenchaboutotc.asp?title=fraboutotc
Les champions sont d'ardents défenseurs de l'environnement pour de multiples raisons. Certains souffrent d'asthme ou d'autres maladies respiratoires qui sont aggravées par la pollution atmosphérique. Plusieurs, comme Sharon Donnelly, une triathlonienne olympique, compétitionne souvent avec un inhalateur à la ceinture au cas où la pollution serait plus prononcée que prévu au cours d'une course. Karen Furneaux, championne mondiale de kayak, soufre également d'asthme :
« Je maîtrise mon asthme grâce aux médicaments mais j'ai des rechutes de temps à autre lorsque je suis dans une ville polluée », Karen Furneaux, sprinteuse-kayakiste, championne du monde et olympienne (2000 et 2004).
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http://www.servicevie.com/03Forme/Bienfaits/pollution/pollution.html
La pratique du sport extérieur est plus que jamais populaire. De nombreuses installations sportives (pistes cyclables et de jogging) ont été aménagées un peu partout, permettant à tous ceux qui le désirent un exercice sain. La pratique régulière d'une activité physique a de multiples effets positifs sur la santé des individus de tous les âges.
Toutefois, les personnes qui s'adonnent à des sports de plein air peuvent être incommodées par la pollution de l'air, tout comme les enfants qui jouent dans les cours d'école et les terrains de jeux. Les effets de cette pollution sur la santé sont directement en rapport avec la quantité de polluants dans l'air et avec l'intensité des activités physiques.
Conséquences pour la santé
Les réactions immédiates de l'organisme exposé
à des polluants vont se manifester avec plus de rapidité
ou plus d'intensité pendant une séance d'activité
physique. Elles se produisent à des concentrations de polluants
plus faibles que celles qui auraient un effet sur l'organisme au repos.
Les enfants y sont particulièrement sensibles, et notamment ceux
qui présentent des problèmes asthmatiques. Le tableau 2 résume
les principaux effets de certains polluants.
Les effets de l'exposition prolongée à tous ces polluants sont peu connus. Signalons également que le niveau de pollution n'est pas encore dramatique au Québec, compte tenu de l'absence de mégalopole. Entre 1975 et 1992, pour la majorité des milieux urbains analysés, les concentrations de contaminants ont évolué à la baisse, ou demeurent stables au pire. Seuls les niveaux d'ozone en basse atmosphère (c'est-à-dire dans l'air que nous respirons) est à la hausse, particulièrement au pourtour des villes, dans les banlieues.
Yves Archambeault
Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec
"
En cas de doute, réduire l'intensité et la durée
des séances, ou même éviter l'exercice physique à
l'extérieur. Cette dernière mesure s'impose si vous soupçonnez
que la pollution peut être la cause de malaises ressentis au cours
ou après une séance d'activité physique."
Yves Archambeault
Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec
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http://kidlogis.com/kazimir/forum/archive/index.php/t-1037
pimprenelle
Par Lise BARNEOUD (Liberation)
«La pollution atmosphérique d'Athènes va probablement affecter les performances des athlètes.» Selon le dossier «spécial JO» de l'hebdomadaire scientifique Nature du 5 août, les résultats sportifs en Grèce pourraient bien ne pas être au rendez-vous en raison de la - mauvaise - qualité de l'air dans la capitale. Si les polluants atmosphériques endommagent la santé des athlètes sur le long terme, ils affectent également leurs capacités respiratoires pendant l'effort. Ils pourraient donc gâcher la grande fête du sport olympique.
Inflammation.
Avec un volume respiratoire jusqu'à dix fois supérieur
à celui qu'ils ont au repos, les pratiquants de sports d'endurance
devraient être plus particulièrement affectés. Les
cyclistes sur route, dont le parcours passera près du Parthénon
et d'Acropolis - quartier particulièrement pollué -, en pâtiront
le plus. En 1984, aux Jeux de Los Angeles, où les niveaux d'ozone
étaient très élevés, Steve Ovett avait terminé
dernier de la finale du 800 m, épreuve dont il était le favori,
et avait passé deux jours à l'hôpital suite à
des problèmes respiratoires sévères. Selon l'athlète,
d'autres sportifs avaient souffert de problèmes analogues.
Les polluants les plus néfastes pour la performance semblent
être l'ozone, les particules en suspension et le monoxyde de carbone.
Ce dernier, qui provient des gaz d'échappement des véhicules,
se fixe sur l'hémoglobine à la place des molécules
d'oxygène, créant une situation hypoxique (1). Mais c'est
surtout l'ozone, produit de réactions chimiques entre plusieurs
polluants, qui inquiète les spécialistes. «L'ozone
à concentration élevée provoque une inflammation et
une hyperréactivité bronchique chez le sujet asthmatique
mais aussi chez le non-asthmatique», explique Bruno Housset, président
de la Société de pneumologie.
Les athlètes respireront donc à Athènes plus difficilement
et moins profondément. Une étude anglaise (non publiée)
sur des athlètes exposés à une concentration d'ozone
d'environ la moitié de celle d'Athènes montrait une diminution
de leurs performances d'environ 3 % à 4 %. De quoi inquiéter
des sportifs, soucieux du moindre centième de seconde. «Il
n'existe pas de préparation particulière qui permettrait
une désensibilisation à l'ozone», ajoute le pneumologue.
Inutiles, donc, les stages en situation polluée. En revanche, un
traitement pharmacologique existe, mais il est réservé aux
athlètes asthmatiques, plus à risques. Ils seront néanmoins
nombreux à en profiter, vu la prévalence de l'asthme chez
les athlètes internationaux.
Masque.
Preuve que le problème est pris très au sérieux,
un filtre à air devrait bientôt faire son apparition pour
l'entraînement des athlètes. Depuis le début de l'année,
les sportifs britanniques testent un masque antipollution. Selon sa conceptrice,
Alison McConnell, les bénéfices pourraient être importants,
notamment dans les épreuves d'endurance. Faute de fabricants, ils
ne seront pas utilisables à Athènes. Mais Alison McConnell
espère bien équiper l'équipe anglaise pour les jeux
de 2008, à Pékin, ville trois fois plus polluée qu'Athènes.
(1) Déficience de l'oxygénation des muscles.
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http://www.planetecologie.org/ENCYCLOPEDIE/EnvironEurope/2AIR/airsante.html
EFFETS DE LA POLLUTION GLOBALE
Un problème complexe
La connaissance des effets est complexe du fait de :
- la diversité des polluants atmosphériques qui peuvent
réagir entre eux. Il peut y avoir ainsi une interaction qui aggrave
les effets individuels de chaque polluant :
.par exemple, la baisse de la capacité respiratoire due à
l'ozone est amplifiée par une exposition au dioxyde d'azote.
.de même, le risque de toux dû à une exposition au
dioxyde de soufre augmente avec les taux de poussières associés.
- des expositions multiples et variées des individus en fonction
du temps passé à l'intérieur des locaux, à
l'extérieur, du tabagisme actif ou passif et des expositions professionnelles,
- et des différences de sensibilités entre personnes exposées. L'âge des sujets et leur état de santé peuvent modifier le métabolisme et la toxicité des polluants et expliquer la variabilité des réponses individuelles.
Quels sont les effets sur la santé identifiés de nos jours?
Les travaux scientifiques les plus récents mettent en évidence une recrudescence de divers problèmes respiratoires tels que l'irritation des bronches ou l'asthme en reaction avec la pollution atmosphérique, qui légitiment les actions entreprises pour réduire les effets néfastes sur la santé. Il faut en effet conserver à l'esprit qu'une personne respire chaque jour 15000 litres d'air, et que la zone des échanges gazeux de l'appareil respiratoire constitue une interface de 70 m2 environ entre le milieu extérieur et l'organisme.
Le Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France a en particulier mis en exergue le rôle irritatif des particules en suspension et des oxydants (dioxyde d'azote et ozone) :
. les particules en suspension les plus fines peuvent avoir un effet direct mais aussi indirect en transportant les composés toxiques dans les voies respiratoires inférieures ;
. de même les oxydants, même à faible concentration dans l'air, diminuent le seuil de sensibilité aux infections bactériennes et virales ;
. à des taux plus faibles, chez les asthmatiques, les oxydants peuvent avoir un effet indirect en diminuant le seuil de réactivité aux allergènes auxquels ils sont sensibilisés.
Des interrogations subsistent sur le long terme
Certaines interrogations subsistent sur l'impact à long terme, en particulier sur certains sujets sensibles. Néanmoins, à l'image des connaissances concernant les infections virales et les pneumo-allergies, on peut redouter une augmentation de l'inflammation des bronches favorisant de ce fait les maladies respiratoires chroniques, surtout en cas d'expositions répétées au cours de l'année.
LES PRINCIPAUX POLLUANTS MESURES :
Les principaux indicateurs actuellement surveillés sont
le dioxyde de soufre, les particules en suspension, le dioxyde d'azote,
l'ozone, l'oxyde de carbone, le plomb, ainsi que les composés organiques
volatils.
Le niveau de pollution atmosphérique (à un moment donné) est un phénomène complexe qui dépend de l'importance des émissions des sources, des techniques de dépollution employées et de leur bon fonctionnement, des modalités de dispersion (vent, anticyclone), des transformations physiques ou chimiques des composés, des transferts à plus ou moins longue distance ou encore des sédimentations et lessivages par la pluie.
On distingue selon leur source :
une pollution primaire émise directement dans l'atmosphère, c'est :
- la pollution soufrée issue de combustion des fiouls et charbon
- la pollution par les oxydes d'azote issue de la combustion des moteurs
et des industries ;
- la pollution par les hydrocarbures, poussières et métaux
issus de multiples activités.
une pollution secondaire plus complexe : il s'agit de la pollution photochimique avec formation notamment d'ozone qui résulte de la réaction du dioxyde d'azote, du monoxyde de carbone et des composés organiques volatils issus des activités humaines (transports, industries), avec le rayonnement solaire intense.
Les odeurs émises par certains procédés industriels sont la plupart du temps sans effet sur la santé, mais provoquent des désagréments.
ORIGINE DE LA POLLUTION
( Extrait de plaquette interministérielle d'information
)
L'OZONE
ORIGINE : Il résulte de la transformation chimique de certains polluants (oxydes d'azote et composés organovolatils) dans l'atmosphère en présence de rayonnement ultra-violet solaire. C'est un des principaux polluants de la pollution dite "photo-oxydante". Les concentrations dans l'air ont augmenté depuis plusieurs années, notamment en zone urbaine et péri-urbaine.
POLLUTIONS GENEREES : Il contribue à l'effet de serre.
LES OXYDES D'AZOTE
ORIGINE : Ils proviennent surtout des combustions émanant des centrales énergétiques et des véhicules. Le monoxyde d'azote (NO) et le dioxyde d'azote (NO2) font l'objet d'une surveillance attentive dans les centres urbains où leur concentration dans l'air présente une tendance à la hausse compte tenu de l'augmentation forte du parc automobile. Le pot catalytique devrait cependant participer à une diminution des émissions.
POLLUTIONS GENEREES : Les oxydes d'azote interviennent dans le processus de formation d'ozone dans la basse atmosphère. Ils contribuent également au phénomène des pluies acides.
LE DIOXYDE DE SOUFRE
ORIGINE : Il provient de la combustion de combustibles fossiles contenant du soufre (fioul lourd, charbon, gasoil...). Les concentrations ambiantes ont diminué de plus de 50 % au cours des 15 dernières années, en liaison notamment avec le développement de l'énergie nucléaire, de l'utilisation de combustibles moins chargés en soufre, des systèmes de dépollution des cheminées d'évacuation des fumées ainsi que de la délocalisation industrielle dans les zones péri-urbaines.
POLLUTIONS GENEREES : En présence d'humidité, il forme des composés sulfuriques qui contribuent aux pluies acides et à la dégradation de la pierre des constructions. Le SO2 est un bon indicateur d'un mélange complexe de pollution dite "pollution acido-particulaire".
LES PARTICULES EN SUSPENSION
ORIGINE : Elles constituent un complexe de substances organiques ou minérales. Elles peuvent être d'origine naturelle (volcans...) ou anthropique (combustion par les véhicules, les industries ou le chauffage, incinération...). On distingue les particules "fines" provenant des effluents de combustion (diesels) ou de vapeurs industrielles condensées, et les "grosses" particules provenant des chaussées ou d'autres rejets industriels.
POLLUTIONS GENEREES : Les particules les plus fines peuvent transporter des composés toxiques dans les voies respiratoires inférieures (sulfates, métaux lourds, hydrocarbures...). Elles accentuent ainsi les effets des polluants acides, dioxyde de soufre et acide sulfurique notamment.
LE MONOXYDE DE CARBONE
ORIGINE : Il provient de la combustion incomplète des combustibles utilisés dans les véhicules. Des taux importants de CO peuvent être rencontrés quand le moteur tourne dans un espace clos (garage), quand il y a une concentration de véhicules qui roulent au ralenti dans les espaces couverts (tunnel, parking) ou lorsque le tuyau d'échappement et la tôle basse du véhicule sont percés, le CO envahissant alors l'intérieur du véhicule.
LES COMPOSES ORGANIQUES VOLATILS
ORIGINE : Les sources de composés volatils sont multiples. Il s'agit d'hydrocarbures (émis par évaporation des bacs de stockage pétroliers ou lors du remplissage des réservoirs automobiles), de composés organiques (provenant des procédés industriels des combustion), de solvants (peintures, encres, nettoyages), ou de composés organiques émis par l'agriculture et le milieu naturel.
POLLUTIONS GENEREES : Ils interviennent dans le processus de formation
d'ozone dans la basse atmosphère.
LE PLOMB
ORIGINE : Les propriétés antidétonantes du plomb
tétraétyl, découvertes en 1921, dans les laboratoires
de Général Motors, ont conduit au rejet de quantités
énormes de dérivés du plomb dans l'air. L'utilisation
de l'essence sans plomb a permis en quelques années d'obtenir des
concentrations de plomb dans l'air largement en deçà des
normes. Le plomb peut être émis également par des procédés
de fabrication industriels.
EFFETS SPECIFIQUES DES PRINCIPAUX POLLUANTS
L'OZONE :
L'ozone est un gaz agressif pour les muqueuses oculaires et respiratoires et qui pénètre facilement jusqu'aux voies respiratoires les plus fines.
Les effets de l'ozone sur la santé dépendent du niveau d'exposition, du volume d'air inhalé et de la durée d'exposition. En cas d'exposition unique, les manifestations sont réversibles en quelques jours, alors que des expositions répétées dans les 24 h en accentuent les effets.
Chez les personnes sensibles (enfants, asthmatiques, insuffisants respiratoires, allergiques...), les symptômes apparaissent plus nettement à partir de 180 microgrammes d'ozone par m3 d'air et peuvent se traduire par des picotements, des sensations d'irritations des yeux, du coryza, de la toux, une sensation de gêne respiratoire.
Les effets sont accrus par l'activité physique et, dès la concentration de 180 µg/m3, on observe que la fonction respiratoire diminue de 3 % pour chaque augmentation de 100 µg/m3. Ainsi, chez les sportifs, l'exposition peut engendrer une diminution de l'endurance et de la performance physique.
En l'état actuel des connaissances (issues des expérimentations
contrôlées et de travaux épidémiologiques),
il ne semble pas exister de seuil d'exposition à l'ozone en dessous
duquel il n'y aurait pas d'effet sur la fonction ventilatoire, d'où
l'intérêt d'une politique de prévention de fond sur
le long terme.
LE DIOXYDE DE SOUFRE :
Le dioxyde de soufre est un gaz irritant et le mélange acido-particulaire peut, selon les concentrations des différents polluants, déclencher un spasme bronchique chez les asthmatiques, augmenter la fréquence et l'intensité des symptômes respiratoires aigus chez l'adulte (toux, gène respiratoire) ou encore altérer la fonction respiratoire chez l'enfant.
LES PARTICULES EN SUSPENSION :
Les particules les plus grosses sont retenues par les voies aériennes supérieures, alors que les plus fines peuvent pénétrer profondément dans les voies respiratoires inférieures, contribuant à une irritation bronchique, en particulier chez les enfants dont les mécanismes de défense sont soit immatures soit particulièrement fragiles.
Certaines particules ont par ailleurs des propriétés nocives pour le foetus, et cancérogènes : c'est le cas de certains hydrocarbures aromatiques polycycliques.
LE DIOXYDE D'AZOTE :
Le dioxyde d'azote peut pénétrer dans les plus fines ramifications des voies respiratoires. Il peut, dès 200 µg par m3 d'air, entraîner une altération de la fonction respiratoire et une irritation des bronches chez l'asthmatique et, chez les enfants, augmenter la sensibilité des bronches aux infections microbiennes.
LES COMPOSÉS ORGANIQUES VOLATILS :
Les effets peuvent être très divers selon les polluants : cela peut aller de la simple gêne olfactive, à une irritation (aldéhydes), à une diminution de la capacité respiratoire, jusqu'à des effets nocifs pour le foetus et des effets cancérogènes (benzène).
LE MONOXYDE DE CARBONE :
Le monoxyde de carbone a la propriété de se fixer à la place de l'oxygène sur l'hémoglobine du sang, conduisant ainsi à un manque d'oxygénation du système nerveux, du coeur, et des vaisseaux sanguins. A taux importants et à doses répétées, il peut provoquer la diminution de la vigilance ainsi que des maux de tête, vertiges, asthénie ou vomissements. En cas d'exposition très élevée et prolongée, il peut être mortel ou être à l'origine de séquelles neuropsychiques irréversibles.
LE PLOMB :
C'est un toxique du système nerveux, du sang et du rein qui,
à forte dose, provoque chez les enfants des troubles du développement
cérébral se manifestant par des perturbations psychologiques
et des difficultés d'apprentissage scolaire. Cependant, les concentrations
dans l'air étant maintenant en deçà des seuils de
protection de la santé, elles ne constituent pas un risque pour
la santé.
LES ACTIVITES SPORTIVES
Les réactions de l'organisme exposé se manifestent avec plus de rapidité et d'intensité en cas d'activité physique intense, car la réponse de l'organisme à l'ozone dépend du volume d'air inhalé, qui est fonction des activités menées :
-au repos : 6 litres par minute
-marche : 15
-bicyclette promenade :15
-marche rapide : 30 à 40
-montée d'escalier : 30 à 40
-tennis de table : 30 à 40
-vélo intensif ou en côte : 30 à 100
-course d'endurance : 60 à 100
C'est pourquoi, à la fin du printemps et en été,
en période de pollution, les activités sportives intensives
sont déconseillées lorsque l'ensoleillement est maximal (après-midi
et début de soirée), en particulier aux personnes sensibles
à la pollution atmosphérique. En revanche, ces sports peuvent
être pratiqués sans problème le matin, le taux d'ozone
s'accroissant au fil de la journée sous l'action du soleil.
LES INDICATEURS DE SANTE
Plusieurs indicateurs permettent aux épidémiologistes d'analyser les effets sur la santé:
-les indicateurs de morbidité traduisent le recours aux services
de soins pour pathologies respiratoires, ophtalmologiques ou cardio-vasculaires
; ils concernent :
. les consultations aux urgences pédiatriques ;
. les visites opérées en médecine de ville à
domicile ;
. la fréquence des hospitalisations ;
. les déclarations d'arrêt de travail ;
. l'absentéisme scolaire ;
. la consommation médicamenteuse..;
-les indicateurs de mortalité sont le nombre de décès par pathologies respiratoires et vasculaires, imputables à la pollution atmosphérique.
Ainsi sont répertoriés les affections aiguës des voies respiratoires supérieures telles que : pharyngites, laryngites, angines...; les maladies pulmonaires obstructives chroniques telles que : bronchites, emphysèmes, bronchectasies, alvéolites allergiques...; l'asthme, les dyspnées et autres gênes respiratoires ainsi que des pathologies cardiovasculaires en général ou des maladies hypertensives, des cardiopathies ischémiques ou des douleurs thoraciques... mais aussi des maux de tête et des irritations occulaires.
Ces données sont ensuite croisées avec les concentrations
en polluants mesurés dans une région donnée, en tenant
compte de tous les autres facteurs (tabac, épidémies virales,
météorologie, pollens), afin d'établir d'éventuelles
corrélations.
http://www.planetecologie.org/ENCYCLOPEDIE/EnvironEurope/2AIR/airsante.html
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http://le-houx-vert.chez-alice.fr/Air/diesel.htm
POLLUTION DE L'AIR
Le diesel connaît un succès croissant en dépit des risques sanitaires liés a ses particules
La meilleure connaissance des risques sanitaires liés à l'utilisation du diesel n'empêche pas ce type de moteur de remporter un succès croissant. Le taux de motorisation diesel en Europe en 2000 était de 32,8 %, contre 20 % en 1993, et il pourrait atteindre 42 % en 2005, selon l'Observatoire de l'automobile.
La France est l'un des plus grands consommateurs de diesel, avec 49 % des immatriculations (44 % en 1999, 33 % en 1990). Les voitures diesel représentent ainsi 33,7% des 9,26 millions de véhicules en circulation en France (chiffre 1999), contre 16 % en 1990. Les risques demeurent pourtant.
L'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris) avait ainsi confié au docteur Sylvie Tissot le soin de réaliser un suivi et une synthèse bibliographique sur la toxicité des particules émises par la circulation automobile, à partir des articles scientifiques publiés jusqu'en 1999. Le rapport définitif est consultable sur le site de l'Ineris (www.ineris.fr).
Les risques toxiques liés aux émissions diesel sont dus
à leurs caractéristiques physiques et chimiques. Le mélange
air-gazole brûlé produit, d'une part, des particules solides
très riches en carbone et, d'autre part, différents composés
volatils : monoxyde de carbone (CO), oxydes d'azote (NO, NO²), dioxyde
de soufre (SO²) et hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP).
Les particules diesel retrouvées dans l'atmosphère sont de
petite taille [de l'ordre du micron (un millième de millimètre)]
et agrégées en grappes, sur lesquelles viennent se fixer,
notamment, les HAP. En raison de leur petite dimension, les particules
peuvent atteindre les petites bronches et le tissu pulmonaire. "Ainsi,
explique le rapport, les particules diesel constituent un véhicule
aérodynamique qui délivre au plus profond de l'arbre respiratoire
les composés absorbés à leur surface. "
Les effets non cancérigènes. " Une augmentation des admissions
hospitalières pour crises d'asthme est observée lors de forts
pics de pollution, et ceci indépendamment des conditions climatiques
", rappelle Sylvie Tissot. L'asthme allergique se développe chez
les personnes professionnellement exposées, par exemple les conducteurs
de locomotives diesel, y compris chez celles qui ne sont pas fumeuses et
n'ont jamais souffert de maladies respiratoires allergiques. De même,
il existe chez les enfants de 3 ans à 12 ans une corrélation
entre des teneurs élevées en N0² et en particules suspendues
dans l'air et une augmentation des crises d'asthme. En outre, des volontaires
sains livrés à une exposition aiguë d'émanations
diesel ont eu des "irritations nasales et oculaires réversibles,
ainsi qu'une diminution transitoire de la capacité ventilatoire
pulmonaire".
Sur le plan dermatologique, les particules diesel auraient "une
action directe sur l'intégrité cutanée" et pourraient
jouer un rôle dans les mécanismes déclencheurs de "troubles
cutanés inflammatoires tels que l'eczéma, la dermatite allergique
ou le psoriasis ". Elles sont également suspectées d'amplifier
les affections cardio-vasculaires chez des sujets prédisposés.
Les effets cancérigènes. Sylvie Tissot cite une étude
de 1998 qui indique que " des individus professionnellement exposés,
non fumeurs, présentent un risque de cancer pulmonaire dix fois
supérieur à celui d'individus non exposés. " Par ailleurs,
une publication passant en revue 47 études épidémiologiques
" indique qu'il existe une corrélation entre la survenue d'une tumeur
pulmonaire et l'exposition aux émanations diesel, mais que cette
corrélation est beaucoup moins importante qu'entre ce même
cancer et le tabagisme. "
Néanmoins, en matière de cancérogenèse,
il est difficile de mettre en évidence un effet-seuil, une valeur
en deçà de laquelle il n'y a pas de risque de cancer et au-delà
de laquelle un cancer surviendrait. Des études ponctuelles chez
des personnes particulièrement exposées ont permis de constater
une accumulation dans l'organisme de plusieurs résidus d'émissions
de moteur (essentiellement les hydrocarbures aromatiques polycycliques,
leurs dérivés et le benzène). "Le pouvoir carcinogène
des particules diesel semble en grande partie lié à ces HAP,
nitro-HAP et résidus benzéniques" fixés à la
surface des particules, écrit Sylvie Tissot, qui ajoute : "Une telle
constatation permet de légitimement suspecter un risque accru de
tumeurs directement liées à l'environnement chez ces catégories
de personnes. "
Paul Benkimoun (Le Monde)