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Le travail de "la concentration" sur son sport est un moyen d'augmenter l'indépendance du mental par rapport aux pulsions qui sont: la pensée en chaine (discuter, commenter, juger dans sa tête sans possibilité de constater au présent en étant parfaitement neutre mentalement), les tentations (envie de, haïr, s'attacher, désirer, se décevoir), les soucis (pensées en rapport avec ce qui n'a rien à voir avec l'ici et maintenant)...
   L'apprentissage est un moyen d'accéder à l'observation de son mental, notamment dans ce qu'on appelle la phase "connectivo-verbale" qui est l'utilisation du raisonnement verbal pour programmer "pas à pas" un mouvement destiné à devenir ensuite automatique, et plus tard, dans la décomposition d'un mouvement automatique en vue d'un débogage, pour corriger une mauvaise habitude. Avoir accès à cette possibilité de rectification oblige purement et simplement à travailler "l'attention vigilante"... Pour avoir connaissance de tout ce qui normallement est... inconscient. Corriger des défauts est dévérouiller l'enfermement dans l'habitude. Se déconditionner vis à vis de la publicité ou d'une image de soi est exactement la même chose: il s'agit de rompre une habitude pour progresser.
Or "concentration" et "attention vigilante" sont les deux bases de la méditation, tremplin vers l'évolution spirituelle. ne l'oubliez pas en faisant du sport, cela pourra vous servir pour tout.
Il se produit quelque chose assez surprenant: vous croyiez être deux (l'âme  et le corps), vous vous apercevez que vous êtes 3:
1 l'esprit qui fait le point sur le TOUT, neutre, impassible, direct. La conscience!
2 le corps qui souffre, qui vit, qui s'impose avec pour bon prétexte les lois de la matière... celui là ne manquera pas de faire des demandes insistantes d'aménagement de ses conditions de travail lors de certaines courses...
3 le mental qui colore d'émotion toute perception qui juge, qui aime, qui n'aime pas, qui a peur, qui puise dans tout son vécu pour associer le passé à ce qui est vécu... qui "vit" le monde par rapport à son passé et à sa projection dans le futur... Ce membre d'équipage, en général vous prend la tête, la tourne sur le coté, pour engranger des informations absoluments inutiles sur un des futurs possible de votre victoire (alors perdue en principe dés cet instant), jugée d'après ce qui se passe dans la ligne d'eau d'à coté... Chose très marrante aussi. Si l'être vivant à coté est recconu comme une référence de la brutte épaisse plus forte que vous, la peur envahi alors votre équipage et vous passez 30% de votre énergie à éclabousser d'partout.
Il convient alors de savoir qui est le chef de bord! Si l'esprit n'est pas réveillé, c'est le mental et le corps qui mènent la danse: résultat: une course faite dans la hargne ou souffrance et espoirs sont sur une balance, avec beaucoup de perte d'énergie...
On imagine alors ce qui se passe dans le cas où les 3 entités de la première coulisse d'un quatre cèdent aux pulsions du mental: en plus des 30% d'énergie d'éclaboussure, s'ajoutent des cris d'encour.. heu?  découragement, qui dilapident la capacité respiratoire... c'est la perte mouillée (on devrait vraiment dire la perte sèche?!) d'un rameur en entier... pire parfois, car les autre mentaux des autres coulisses cédent, dans de telles conditions aux reccomandations du corps: comme "ça tourne à l'envers" dans la tête, ils ne suivent plus et baissent la puissance... Ainsi, on perd les 3 autres rameurs. Les mentaux conditionnés selon le culte du meilleur le plus beau le meilleur c'est pas eux, font disputer tout le monde, réaction démultipliée par le sourire amusé des gagnants... ça explose!

rien de plus pathétique que l'arrivée de quatres minimes filles... "ça" pleure, ça se tape dessus, ça fait des malaises... les bateaux s'accumulent derrière l'arrivée, encombrant les arbitres qui tournent en rond pour charger dans leur canôt des rameuses qui s'évanouissent. C'est émouvant, affligeant, on se sent écoeuré par tant de souffrance infligé à de si belles créatures toutes neuves inscrites dans ce sport ingrat: ces conditions horribles: c'est cela que ça fait la toute puissance des pulsions... 1 ans plus tard, les mêmes rameuses ayant compris la leçon sont des exemples de souplesse et d'impassibilité, fussent t'elles 30 secondes à la traîne...
Cette révélation que nous sommes 3 apparaît aussi dans les conditions extrêmes de survie, ainsi que l'a remarqué un homme ayant passé 80 jours à la dérive sur un radeau de survie, ainsi que le remarque tout yogi... Et en principe, un sportif dans une expérience extrême... La dernière possibilité semble bel et bien l'occasion la plus facile de faire cette expérience...

La compétition est souvent "viciée" quand on recherche à être le meilleur: cette logique mène à la structure défaillante de notre société de compétition. La compétitivité écrasante envahi le monde scolaire, le monde du travail, le monde de l'économie, les outils de transport, les enjeux commerciaux; les rapports sociaux...
La compétition "pour gagner" mène aux dérives médiatisées: le dopage, les enjeux financiers, les tricheries, et aux ennuis médicaux: "la casse", le sur entraînement, la vieillesse soudaine à 40 ans, le "tout perdu" mental si on n'a pas été le vainqueur (rare un vainqueur, combien de "détruits" pour UN vainqueur?)
Pour moi la compétition doit être un tuteur à la pratique, non pas seulement de la pratique du sport, mais la pratique spirituelle. La compétition est SURTOUT  le révélateur de vos faiblesses mentales que vous devez rectifier.
La compétition vous montrera les tours que vous jouent l'orgueil, la jalousie, l'envie, l'avidité... à chaque fois que vous prendez des distances avec des émotions, vous serez plus heureux d'une compétition et plus à l'aise au départ... les résultats s'en ressentiront sans doute, ils seront plus réguliers...
Regardez bien: à l'entraînement, lors de vos efforts pour vous concentrer, ces "pulsions" qui "pointent leur nez" des que vous quittez "l'ici et maintenant", si votre mental n'est pas alerte, votre corps vous avertira... Comme un méditant se contracte les doigts sur son mundra, le rameur en aviron se met "à plumer" ou faire "des fausses pelles"... Le fait de chercher à se perfectionner OBLIGE à se maintenir dans "l'ici et maintenant" pour avoir concience du temps présent, là ou en ce moment même vous vous surveillez... et dans "l'ici et maintenant" il n'y plus de place pour l'expansion d'orgeuil ou la jalousie du rameur de la ligne d'eau d'à coté...
Pour ce qui est des performances physiques, c'est presque secondaire. Il convient de vous connaître et de fixer des objectifs en rapport avec vos possibilités.
Pour la performance physique, c'est l'allure de votre courbe de progression (de type asymptotique aux limites génétiques au bout de quelques mois), l'âge (baisse de puissance de 2%/an après 22 à 27 ans), la fréquence cardiaque (quand le maxi baisse, la puissance disponible devient moindre) qui vous donneront des limites qui alors, sont assez vites fixées à une plage de progression limitée par des facteurs physiologiques provenant de la génétique, et du passé, en particulier le passage par une adolescence sédentaire ou non. L'accepter est une leçon d'humilité.
Les "humbles" participent volontiers aux compétitions de très fort niveau, avec aucun espoir de gagner, ni même d'avoir une place "honorable"... ils en tirent toujours du savoir, de l'expérience, une aventure, et un tuteur solide pour la pratique. Souvent, cela leur profitent, ce qui était impossible devient de moins en moins impossible et parfois arrive. Celui qui se présente au départ "pour gagner" perdra toujours, et si il gagne se sera un accident, un accident car, non humble, il récolte de la souffrance en différé qui s'exprimera lors de ses défaites ultérieures, qui arriveront TOUJOURS, inéluctablement, comme l'exécution de la peine de mort dont est frappé tout être vivant à la fin de sa vie...
 

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