contacter
Jean Thevenet par courrier ou téléphonne (non par mail)
(sinon passez par le club)
Le travail de "la concentration" sur son sport est un moyen d'augmenter
l'indépendance du mental par rapport aux pulsions qui sont: la pensée
en chaine (discuter, commenter, juger dans sa tête sans possibilité
de constater au présent en étant parfaitement neutre mentalement),
les tentations (envie de, haïr, s'attacher, désirer, se décevoir),
les soucis (pensées en rapport avec ce qui n'a rien à voir
avec l'ici et maintenant)...
L'apprentissage est un moyen d'accéder à
l'observation de son mental, notamment dans ce qu'on appelle la phase "connectivo-verbale"
qui est l'utilisation du raisonnement verbal pour programmer "pas à
pas" un mouvement destiné à devenir ensuite automatique,
et plus tard, dans la décomposition d'un mouvement automatique en
vue d'un débogage, pour corriger une mauvaise habitude. Avoir accès
à cette possibilité de rectification oblige purement et simplement
à travailler "l'attention vigilante"... Pour avoir connaissance
de tout ce qui normallement est... inconscient. Corriger des défauts
est dévérouiller l'enfermement dans l'habitude. Se déconditionner
vis à vis de la publicité ou d'une image de soi est exactement
la même chose: il s'agit de rompre une habitude pour progresser.
Or "concentration" et "attention vigilante" sont les deux bases de
la méditation, tremplin vers l'évolution spirituelle. ne
l'oubliez pas en faisant du sport, cela pourra vous servir pour tout.
Il se produit quelque chose assez surprenant: vous croyiez être
deux (l'âme et le corps), vous vous apercevez que vous êtes
3:
1 l'esprit qui fait le point sur le TOUT, neutre, impassible, direct.
La conscience!
2 le corps qui souffre, qui vit, qui s'impose avec pour bon prétexte
les lois de la matière... celui là ne manquera pas de faire
des demandes insistantes d'aménagement de ses conditions de travail
lors de certaines courses...
3 le mental qui colore d'émotion toute perception qui juge,
qui aime, qui n'aime pas, qui a peur, qui puise dans tout son vécu
pour associer le passé à ce qui est vécu... qui "vit"
le monde par rapport à son passé et à sa projection
dans le futur... Ce membre d'équipage, en général
vous prend la tête, la tourne sur le coté, pour engranger
des informations absoluments inutiles sur un des futurs possible de votre
victoire (alors perdue en principe dés cet instant), jugée
d'après ce qui se passe dans la ligne d'eau d'à coté...
Chose très marrante aussi. Si l'être vivant à coté
est recconu comme une référence de la brutte épaisse
plus forte que vous, la peur envahi alors votre équipage et vous
passez 30% de votre énergie à éclabousser d'partout.
Il convient alors de savoir qui est le chef de bord! Si l'esprit n'est
pas réveillé, c'est le mental et le corps qui mènent
la danse: résultat: une course faite dans la hargne ou souffrance
et espoirs sont sur une balance, avec beaucoup de perte d'énergie...
On imagine alors ce qui se passe dans le cas où les 3 entités
de la première coulisse d'un quatre cèdent aux pulsions du
mental: en plus des 30% d'énergie d'éclaboussure, s'ajoutent
des cris d'encour.. heu? découragement, qui dilapident la
capacité respiratoire... c'est la perte mouillée (on devrait
vraiment dire la perte sèche?!) d'un rameur en entier... pire parfois,
car les autre mentaux des autres coulisses cédent, dans de telles
conditions aux reccomandations du corps: comme "ça tourne à
l'envers" dans la tête, ils ne suivent plus et baissent la puissance...
Ainsi, on perd les 3 autres rameurs. Les mentaux conditionnés selon
le culte du meilleur le plus beau le meilleur c'est pas eux, font disputer
tout le monde, réaction démultipliée par le sourire
amusé des gagnants... ça explose!
rien de plus pathétique que l'arrivée de quatres minimes
filles... "ça" pleure, ça se tape dessus, ça fait
des malaises... les bateaux s'accumulent derrière l'arrivée,
encombrant les arbitres qui tournent en rond pour charger dans leur canôt
des rameuses qui s'évanouissent. C'est émouvant, affligeant,
on se sent écoeuré par tant de souffrance infligé
à de si belles créatures toutes neuves inscrites dans ce
sport ingrat: ces conditions horribles: c'est cela que ça fait la
toute puissance des pulsions... 1 ans plus tard, les mêmes rameuses
ayant compris la leçon sont des exemples de souplesse et d'impassibilité,
fussent t'elles 30 secondes à la traîne...
Cette révélation que nous sommes 3 apparaît aussi
dans les conditions extrêmes de survie, ainsi que l'a remarqué
un homme ayant passé 80 jours à la dérive sur un radeau
de survie, ainsi que le remarque tout yogi... Et en principe, un sportif
dans une expérience extrême... La dernière possibilité
semble bel et bien l'occasion la plus facile de faire cette expérience...
La compétition est souvent "viciée" quand on recherche
à être le meilleur: cette logique mène à la
structure défaillante de notre société de compétition.
La compétitivité écrasante envahi le monde scolaire,
le monde du travail, le monde de l'économie, les outils de transport,
les enjeux commerciaux; les rapports sociaux...
La compétition "pour gagner" mène aux dérives
médiatisées: le dopage, les enjeux financiers, les tricheries,
et aux ennuis médicaux: "la casse", le sur entraînement, la
vieillesse soudaine à 40 ans, le "tout perdu" mental si on n'a pas
été le vainqueur (rare un vainqueur, combien de "détruits"
pour UN vainqueur?)
Pour moi la compétition doit être un tuteur à la
pratique, non pas seulement de la pratique du sport, mais la pratique spirituelle.
La compétition est SURTOUT le révélateur de
vos faiblesses mentales que vous devez rectifier.
La compétition vous montrera les tours que vous jouent l'orgueil,
la jalousie, l'envie, l'avidité... à chaque fois que vous
prendez des distances avec des émotions, vous serez plus heureux
d'une compétition et plus à l'aise au départ... les
résultats s'en ressentiront sans doute, ils seront plus réguliers...
Regardez bien: à l'entraînement, lors de vos efforts pour
vous concentrer, ces "pulsions" qui "pointent leur nez" des que vous quittez
"l'ici et maintenant", si votre mental n'est pas alerte, votre corps vous
avertira... Comme un méditant se contracte les doigts sur son mundra,
le rameur en aviron se met "à plumer" ou faire "des fausses pelles"...
Le fait de chercher à se perfectionner OBLIGE à se maintenir
dans "l'ici et maintenant" pour avoir concience du temps présent,
là ou en ce moment même vous vous surveillez... et dans "l'ici
et maintenant" il n'y plus de place pour l'expansion d'orgeuil ou la jalousie
du rameur de la ligne d'eau d'à coté...
Pour ce qui est des performances physiques, c'est presque secondaire.
Il convient de vous connaître et de fixer des objectifs en rapport
avec vos possibilités.
Pour la performance physique, c'est l'allure de votre courbe de progression
(de type asymptotique aux limites génétiques au bout de quelques
mois), l'âge (baisse de puissance de 2%/an après 22 à
27 ans), la fréquence cardiaque (quand le maxi baisse, la puissance
disponible devient moindre) qui vous donneront des limites qui alors, sont
assez vites fixées à une plage de progression limitée
par des facteurs physiologiques provenant de la génétique,
et du passé, en particulier le passage par une adolescence sédentaire
ou non. L'accepter est une leçon d'humilité.
Les "humbles" participent volontiers aux compétitions de très
fort niveau, avec aucun espoir de gagner, ni même d'avoir une place
"honorable"... ils en tirent toujours du savoir, de l'expérience,
une aventure, et un tuteur solide pour la pratique. Souvent, cela leur
profitent, ce qui était impossible devient de moins en moins impossible
et parfois arrive. Celui qui se présente au départ "pour
gagner" perdra toujours, et si il gagne se sera un accident, un accident
car, non humble, il récolte de la souffrance en différé
qui s'exprimera lors de ses défaites ultérieures, qui arriveront
TOUJOURS, inéluctablement, comme l'exécution de la peine
de mort dont est frappé tout être vivant à la fin de
sa vie...
contacter
Jean Thevenet par courrier ou téléphonne (non par mail)
(sinon passez par le club)