Quelques règles à suivre dans le cadre de l'entraînement combiné Force/endurance
La condition physique est composée essentiellement des qualités
de force, vitesse, endurance, souplesse et coordination. Pour l'améliorer,
les entraîneurs doivent mener de front un entraînement des
5 éléments précédemment cités.
Cependant, lentraînement simultané de deux ou plusieurs
composantes au sein dun même microcycle peut nuire au développement
dune de ces qualités, contrairement au cas où elle aurait
été travaillée isolément : on parle alors d'effet
d'interférence.
La manifestation de l'effet d'interférence est favorisée par plusieurs facteurs :
- le type et l'intensité de lentraînement aérobie,
- le type et l'intensité de lentraînement de force,
- l'ordre dans lequel ces 2 entraînements sont exécutés,
- la condition physique et l'âge des athlètes,
- l'incapacité du muscle à sadapter de manière
optimale à deux entraînements différents, due à
la
sollicitation simultanée des filières énergétiques
au cours dune même séance,
- la fatigue musculaire issue d'un entraînement précédent.
Scientifiquement, il s'est avéré que l'entraînement
d'endurance (qualités aérobies) exercé en même
temps que celui de la force pourrait avoir moins de profit en gain de force
que si cette dernière était sollicitée seule.
Par contre, le travail de force ne nuirait pas
à un travail d'endurance.
La fatigue musculaire causée par l'entraînement aérobie pourrait être responsable de la diminution de la quantité (nombre de séries et de répétitions) et de la qualité requises pour l'entraînement de la force. Cela impose donc une gestion adaptée des périodes de récupération.
On sait par exemple, que la quantité possible d'entraînement de la force sur des groupes musculaires est réduite pendant les huit heures qui suivent un entraînement d'endurance. Cette période correspond à une reconstitution des réserves de glycogène musculaire. En fait, cet entraînement réduit altère les gains de force, mais aussi l'amélioration de la vitesse et de la puissance musculaire, car il ne représente pas les conditions optimales d'efficacité.
Plusieurs principes seraient à prendre en compte pour mener à bien ces entraînements combinés.
Ils s'inscrivent dans le développement des effets différents
de l'entraînement selon leur nature : 12 à 24
heures pour un travail d'endurance et de 24 à 72 heures pour
un travail de force.
D'une manière générale, dans le cas d'un travail de forte intensité sur un groupe musculaire, respecter un délai de 24 à 48 heures. (Pour les séances intercalaires, solliciter des muscles différents ou réduire le volume dentraînement).
Dans le cas dune séance d'entraînement d'endurance, suivie d'une séance d'entraînement de la force : le premier entraînement (endurance) doit se faire à faible intensité, mais à volume important, et respecter un délai de 8 heures entre les deux séances qui solliciteront des muscles différents.
Dans le cas d'une séance d'entraînement de force, suivie
d'une séance d'entraînement d'endurance :
le deuxième entraînement (endurance) doit être réduit
(durée de 45 minutes au maximum avec une intensité de 70
% de la VO2) et porter sur des muscles différents..
Rédacteurs :
1.CHEBBI R. 2.DIPAMA/COMPAORE D. 3. DUVALSAINT W. 4. TRAORE I. 1 Entr.
natio.
Volley Ball ,Tunisie - 2. Entr. natio. adj. Volley Ball, Burkina Faso
- 3. Entr. natio. Volley Ball ,
Haiti - 4. Entr. natio. Sprint, Mali.
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Michel PRADET La préparation physique 1996 Insep-Publications