Conduire en polluant seulement normallement

Un athlète habitué à la gestion d'un effort devrait mieux comprendre comment conduire en solicitant peu le moteur.
- Un moteur, et en particulier un moteur diesel ressemble beaucoup à un sportif.
Si il n'est "pas chaud" il fonctionne mal: une solicitation importante fait plus facilement des polluants (comme un sportif fait plus facilement de l'acide lactique!), et il y a plus de riques d'usure et de panne (comme un sportif se fait plus facilement des claquages musculaires et des dommages aux articulations)
-Un moteur possède des zones de couples- cadence optimales pour un effort demandé, comme le sportif a besoin d'un bras de levier ni trop dur ni trop facile, et donne de bons résultats à une certaine cadence. Un bras de levier inadapté, une mauvaise cadence donne de la fatigue inutile, des courbatures, et des déchets (acide lactique). Pour le moteur, ça sera moins de rendement, donc plus de consommation, et plus de pollution. Il faut en tout cas faire attention aux côtes, que l'on tend à aborder en cinquième vitesse, c'est comme si en vélo, on abordait les montées sur le grand plateau petit pignon et que on compensait en appuyant comme un sourd (un sourd qui n'entend pas son vélo qui craque et qui se fait de l'acide lactique plein les jambes).
- Une performance demande le moins d'énergie possible si l'effort est régulier et géré; ainsi une conduite régulière et souple sera l'équivalent d'un entraînement régulier: le meilleur résultat pour la plus petite puissance moyenne (donc la moindre consommation)
- Faire "descendre le chrono" demande beaucoup d'effort pour un faible pourcentage de temps gagné. cela est flagrant dans le cas du sportif: par exemple la différence entre un effort d'endurance facile et la compétition longue ne fait guère que  20%, soit de 6mn de gain sur un trajet d'une heure (24' pour faire ce qu'on fait en 30'). de la même façon, gagner 4 minutes environ sur un trajet moyen représente assez souvent le double en frais d'entretiens, et une consommation 40% supérieure, et aussi beaucoup plus de pollution par irrégularité de régime, pour de malheureuses minutes que l'on peut récupérer en s'organisant un tout petit peu mieux avant le départ!
- Un sportif abordant une côte ou une descente gèrera pour éviter de gaspiller de l'énergie: l'automobiliste devrait faire de même en tentant de profiter de l'élan ou des opportunités telles que prendre de la vitesse en se laissant descendre au lieu d'accélérer en descente pour plus vite passer en frein moteur!
- le frein moteur est très mauvais, pour le moteur et aussi pour le sportif, par exemple un sportif en course à pieds qui dévale une montagne aura intérêt à utiliser "un frein extérieur" à son organisme: dévaler un pierrier, courir dans de la terre molle... Le cycliste qui serait sur pignon fixe aura intérêt à utiliser les freins, il est évident que sinon ça fait mal aux jambes. Avec un diesel, le frein moteur devrait être évité (car il génère des NOx et particules imbrulées) en utilisant plus les freins quand c'est possible techniquement, c'est à dire à l'approche des croisements. Le meilleur frein est celui de la résistance de roulement, c'est à dire la perte naturelle de la vitesse quand on laisse rouler. Le mieux est de débrayer et de rouler "sur l'élan" quelques centaines de mètres avant le croisement, comme un cycliste laisserait rouler, au lieu de continuer à "bourrer" pour ensuite freiner brusquement.