Relations entre repères, puissance et performance.
Quoi avons nous comme outils de mesure?
le cardio fréquencemètre: mesure le nombre de
pulses cardiaque par minute: permet de connaitre le pourcentage d'effort,
de métabolisme, de puissance moyenne si l'on connaît la relation
fréquence-cardiaque vers puissance (presque linéaire en endurance,
respecter 75 à 85% des pulses maxi/minute)
le cardio est précieux pour respecter la bonne zone d'effort
(généralement 75% du maxi en pulses/minute), en début
de saison, quand l'athlète doit progresser ou se remettre en niveau.
le cardio sert donc surtout en fin d'automne début de printemps,
lorsqu'on fait des kilomètres d'endurance et que la chaleur ne pertube
pas les entraînements prolongés.
L'ergomètre: mesure la quantité de travail donc
de watts, sur un simulateur de bateau de la salle. l'ergomètre est
devenu avec "le test de décembre" un des principaux engins de torture
et d'évaluation: attention pour avoir une
idée du pronostic: tenir compte des watts plutôt que du temps
estimé, et utiliser la formule
v=6.0424P1/3/m2/9 avec
v= vitesse en kilomètre par heure, P puissance en watts et
m masse du rameur + bateau. K= 6.04 est observé pour les meilleurs
bateaux vers 15° température eau. cette formule permet
de comparer des rameurs de poids différents se testant en bateau.
Pour avoir les temps en double, quatre, ou huit de couple, simplement additionner
puissance des rameurs, sommes de leur masse, et poids du bateau.
le GPS (mesure la vitesse, archive l'historique du parcours), outil précieux pour garder en mémoire TOUT ce qui a été fait en bateau dans une saison, ou même durant des années: le GPS se vide vers un ordinateur et ses fichiers traces contiennent des points de passage horodaté qui permettent de calculer la vitesse entre les points, les écarts de parcours... Avantage: s'accroche simplement au bateau, ou sur l'épaule lors d'un footing, ou sur un vélo. Vérifiez si vous achetez un GPS qu'il permet l'exportation aisée de sa mémoire de traçés au format PCX5: les GPS les plus simples des années 2000 faisaient ça.
L'hélice (mesure la vitesse par rapport à l'eau), outil précieux pour se fixer des allures d'entraînement même contre ou avec le courant.
Le chrono: mesure des temps, d'où la vitesse si on dispose de repères mais aussi la cadence si l'on compte: n'importe quelle montre cardio possède un chrono, et même les téléphone portable!!!
Le compte-coup: mesure le nombre de coups de coulisses, et aussi le nombres de coup par minute. l'info distance/divisé par nombre de coup informe de la distance moyenne entre bouillons, le compte coup gère parfois aussi la mesure de l'hélice. inconvénient: doit être fixée sous la coque et peu entraîner une petite perte de glisse (ce qui ne gêne pas pour s'entraîner mais en course, un simple écart du à un poux accroché sur la coque (un pouième) peut faire "une boule", et du coup vous aurez les boules, à éviter)
"une boule"= la plus petite unité d'écart possible:
quand deux bateau arrivent presque en même temps, on regarde sur
la photo finisch l'alignement des boules en bout de bateau pour départager.
Avoir les boules: état d'un rameur auquel il manque
une boule: il lui en reste 2 en travers de la gorge
et quand on a tout mesuré? quoi en déduit t'on?
Pourcentages de puissance par rapport aux limites humaines
DES MEILLEURS
Pour comprendre à quoi cela correspond, il faut traduire en
écart de puissance. Par exemple, dans le cas d'un sport tel que
l'aviron, si l'on compare avec des gabarits proches en poids et age, 1%
de plus de temps= 3% de moins de puissance (car la puissance varie comme
le cube de la vitesse)
Si sont présents dans les courses des grands athlètes
internationaux représentant donc "100% des limites physiologiques"
on peut se jeauger en % de puissance.
Grosso modo on obtient ainsi
athlètes départementaux. 70 à 80%
athlètes régionaux 80 à 90%
athlètes nationaux 90 à 95%
athlètes internationaux 95 à 100%
athlètes dopés: 130% (s'observe en vélo)
Repères pour les objectifs. cas des limite PL/TC
Pour les double et les quatres de couple: on imagine que les athlètes
sont homogènes, de même niveau, et sont limite trop lourds
pour être PL (puisqu'ils pèsent 72.5 Kg et non 70, ce qui
correspond plus à la moyenne de la population)
ici les chiffres sont données par des rameurs de la marque concept 2, une marque qui a le monopole dans les clubs, et qui de plus à préserver les mêmes éttalonages durant près de 20 ans, ainsi, les mesures sont restés comparables.
si on remarque que 430 (6'14 ergo) est "100%" chez le 72.5Kg 19-27 ans
en skiff peut faire 7'02 en eau estivale et neutre (pas de vent pour)
6'31 en double, 6'02 en quatre
les records: en poids léger il est de 6'07 et en france 6'09...
habituellement
on a un niveau international (possible de gagner en national et monter
en final en international) de 408 à 430w donc à partir
de 6'20 ergo 2km
7'09 en skiff 6'38 en double 6'08 en quatre
national (monte en finale en national) de 387w à 408w donc
à partir de 6'27 ergo 2km
7'17 en skiff 6'45 en double 6'15 en quatre
régional (monte en quart ou demi finale en national) 344w à
387w donc à partir de 6'42 ergo 2km
7'33 en skiff 7'00 en double, 6'26 en quatre
départemental (peut gagner parfois des courses locales) de 300w
à de 344w donc à partir 7'00
ergo 2km
7'56 en skiff 7'20 en double 6'48 en quatre
âges.
la tranche 30 à 35 "perd" environ 5 secondes, et la tranche
35 à 40 ans 10s. la tranche 40 à 50 ans perds entre 15 et
25 secondes. Ainsi, le records de france entre 40 et 50 ans est 6'27 à
l'ergo et le niveau international serait dans les 6'30 à 6'35.
si on continue l'entraînement au plus haut niveau possible, la perte est de l'ordre de 2 à 3 secondes par an à partir de 30 ans. Quand on a perdu 30 secondes il est temps de se retirer dans un monastère et de se préparer à une mort lucide... cela arrive vers 45 à 50 ans.
Mélange des équipages
exemple, en double, au mieux, la puissance est répartie sur tout
le bateau.
mettons ensemble un rameur de niveau international avec un de niveau
départemental (ils pèsent 75 Kg eux deux)
420w+300w: on peut espérer 6'57 en eau estivale
7'02 en eau moyenne 7'11 en hiver
Le bateau est globalement de niveau régional... l'athlète
le plus fort des deux, qui a l'habitude de gagner haut la main des championnats
de France par exemple, se verra éjecter, avec son "boulet", parfois
au quart de finale!!! Quant au rameur de faible niveau, il pourra aller
en quart de finale au lieu de se faire directement éjecter des éliminatoire
ou du repêchage. c'est donc un gros sacrifice pour les athlètes
d'embarquer avec des rameurs de niveau moindre, et ça paye relativement
peu! C'est cette constatation qui fait préférer les bateaux
homogènes... car en général, c'est le rameur faible
qui limite les autres en bateau long (souvent pour d'autre raisons que
la seule puissance: cadence, technique, perte de la cadence optimale).
Pour tirer le meilleur d'un bateau disparate, il faudrait, c'est compliqué,
prévoir des bras de leviers très légèrement
différents pour que les deux rameurs rament ensemble, de sorte que
les deux soient bien à leur 100% métabolique avec la même
amplitude intérieure et la même cadence, la différence
portant sur la force d'appui, sinon, l'un aura une passée dans l'eau
un peu plus rapide que l'autre, et ça ne sortira pas ensemble au
dégagé.
Pourcentages de puissance par rapport À SES
LIMITES PERSONNELLES
par rapport à "100%" qui est la puissance maximale de la performance
sur 2km (environ 7min), on constate par expérience que
- l'endurance (zone du travail en B1) est centrée autour de
55% des watts de votre maxi moyen au test 2000
- le travail de la puissance aérobie (zone du B2) est autour
de 62%
- le seuil aérobie/anaérobie qui correspond à
la limite de l'épuisant sur 30mn, et au début d'une tête
de rivière de 6km ou plus est vers 80% (zone des B3)
- le travail de transition aérobie/anaérobie qui correspond
aux B4 ou à l'intensité des 4 derniers km d'une tête
de rivière est vers 90%
puisque que dans le cas de l'aviron, la puissance varie comme le cube
de la vitesse,
on va en endurance à 80% de la vitesse d'une course mais en
pratique un peu moins; 77% si on fait du "vrai B1" où on dégrade
le rendement en ramant à cadence moitié-course au lieu de
cadence 80% course (pour travailler avec des forts appuis
ainsi le B1 est travaillé en skiff est 12.9 à 13.1 km/h
environ chez les internationaux
au moins 12.6 chez les régionaux
au moins 12.2 chez les régionaux
au moins 11.6 chez les départementaux
le B2 est 13.8 à 14.1 km/h environ chez les internationaux
au moins 13.6 chez les régionaux
au moins 13.1 chez les régionaux
au moins 12.5 chez les départementaux
notez que les rameurs agés vont perdre en puissance maximale (baisse de la fréquence cardiaque maximale et de la force musculaire, donc du rendement à puissance maximale), mais garder des valeurs d'endurance assez élevée (conserver les mêmes fréquence cardiaque en endurance, et une musculature encore adaptée aux puissance intermédiaire), mais ces rameurs ne représentent plus les caractéristiques des seniors: les rameurs vétéran qui maintiennent un niveau de pratique maximal on donc des B1 et des B2 plus rapides de l'ordre de 0.3 à 0.5 km/h que on devrait constater par rapport à leur maximum.
Il importe de mesurer la puissance (sur un ergomètre) à
l'entraînement et d'établir dans son esprit une assimilation
des ordres de grandeur: cela permet de viser juste ou de suivre sa progression
en se fiant à des repères qui ne sont pas le maxi, mais des
pourcentage de ce maxi correspondant à des seuils d'effort précis
le maxi étant couteux à produire et devant n'être
produit que rarement sous peine sinon de dégrader l'entraînement,
il est bon de s'évaluer par des test sous-maximaux
Nous avons des zones d'efforts bien distinctes qui peuvent servir de
repère lorsqu'on mesure la puissance que l'on produit: l'endurance,
le haut de l'endurance, et les efforts violent. en endurance, il existe
une relation entre la fréquence cardiaque et la puissance, ainsi,
il est assez facile, pour s'évaluer de mesurer sa fréquence
cardiaque, est de vérifier quelle puissance on produit par exemple
à 75% de son maximum (niveau B1), et à 85% de son maximum
(limite entre B2 et B3)
comme on a vérifié que en général, on peut
faire, au maxi 1.8 fois plus que "en endurance B1", on a déjà
une idée de ses possibilités, et de son potentiel. En effet,
quelqu'un de très endurant (qui a déjà une forte puissance
en endurance) peut espérer faire 1.8 fois mieux, donc vraiment beaucoup,
et se le fixer comme objectif, à condition cependant d'assurer coté
musculation et technique pour ne pas rencontrer de limitations.
Quelques exemples de mesures de vitesse
courbes de vitesses de 4 courses (2km quatre niveau faible,1km skiff fort niveau, 2km double niveau moyen, 1km skiff fort niveau)
La tête de rivière de Décines: courbes de vitesses superposées de 2 courses séparées d'un an. des courbes qui suivent la même évolution, à des détails près.
Historique de vitesse de la barque à fond plat la plus rapide
en France (en seniors), pour l'année 2005
on apprend ainsi que la barque la plus rapide de France fait 11km/h
de moyenne à fond, et 8 à 9km/h en régime d'endurance
récupération: des vitesses peu différentes par rapport
à la différence d'effort. (c'est le même rapport que
13km/h endurance 15.9 en course pour le skiff)